Nitolbaid a écrit :Merci pour ces réponses, j'y vois plus clair
D'après vous, ce morceau serait "jouable" en première position intégralement sans utiliser les doigtés qu'ils indiquent? ou cela engendrerait des problèmes que je ne vois pas ? (je n'en suis qu'à la première position

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Théoriquement oui, puisque les notes les plus aigues sont deux do5. Mais ici c’est quand même plutôt tiré par les cheveux, puisque si le premier do5 (bécarre) peut se prendre sans trop de risque par extension du 4°, le deuxième (dièse) ne sera pas commode en extension (risque d’injustesse +++

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Tout le reste peux être joué en première position mais…au prix d’un (gros) déséquilibre de couleur et de pas mal de sauts de corde avec de gros risques de notes parasites si on ne maîtrise pas bien la technique (ici, par exemple, mesure 5 : do3-si3).
L’homogénéité de couleur est aussi importante pour respecter ce qui était (probablement) l’esprit du compositeur.
En effet il parait que Bach ait composé ces œuvres pour violon seul (diapason, renversement, tension, boyaux de l’époque, bien évidemment) en utilisant un alto pour en tester le rendu…
A-t-il voulu ainsi privilégier des couleurs plutôt sombres, par rapport à la brillance des cordes aigues du violon ? Certains philologues pensent que oui…d’où l’habitude assez répandue de choisir des doigtés qui font le moins possible recours à la corde de mi, qui préfèrent la corde de re plutôt que le la etc.
Pour revenir aux rappels d’altérations, c’est bien vrai que dans certaines éditions ceux-ci sont proposés en abondance. J’ai par exemple vérifié dans l’édition d’Alfred Dörffel (Dover) qui dans la mesure en question non seulement rappelle le sol bécarre mais rappelle aussi le dièse du la qui précède (dans la même mesure) et rappelle le bécarre du mi suivant !
