plein de questions avant peut-être de franchir le pas

[zelenka]

Bonsoir,

J'ai 34 ans, et une envie en "tâche de fond" de jouer du violon qui a débuté alors que j'avais malheureusement choisi le piano dans mon enfance. J'ai toujours adoré la sonorité du violon, sa contribution au classique comme à certains styles contemporains, ainsi que son port.
Ces derniers temps, c'est presque devenu une obsession. Avec comme objectif lointain de jouer dans un ensemble ou orchestre.
Je vais me renseigner auprès de l'école de musique de ma commune, mais je suis avide de réponses à mes nombreuses questions loufoques :p afin de savoir si je serais adaptée à cet instrument


Quelles sont les douleurs que l'on peut ressentir en débutant ? et par la suite, en jouant longtemps et régulièrement ?


En relation, cette question maintes fois abordée, pardon de la reposer: avec quelle main tenir le violon... ce n'est pas une question de latéralisation, mais de douleurs avérées et potentielles. J'ai mal en continu à l'épaule droite quand j'écris trop longtemps de la main droite, et aussi quand j'ai gardé une position inadéquate sans m'en rendre compte. Rien que d'y repenser, ça y est, c'est reparti ! C'est difficile à décrire. Comme une brûlure dans l'épaule et/ou dans le haut du bras, ce bras qui au final a peu d'endurance. Je contourne le problème en n'écrivant presque plus de cette main, mais le geste de l'archet pourrait peut-être raviver cette douleur ?

J'ai également mal+une faiblesse au petit doigt de la main droite, souvenir du piano pour lequel l'octave était difficilement accrochable.

Ma main gauche se porte bien, mais elle est un peu brusque et a tendance à trembler lorsqu'elle aborde des travaux très précis (qui reviennent de fait à la droite). Ne serait-ce pas gênant pour faire les notes avec ?
Et le fait d'avoir de petites mains, est-ce pénalisant ?

Finalement, compte-tenu de toutes mes "tares": pensez-vous que le violon soit envisageable ? si oui, de quel(s) côté(s) ?


Pensez-vous qu'il soit nécessaire, voire obligatoire, de reprendre des cours de solfège, du moins au départ ? J'en ai fait pendant 7 ans, à l'époque c'était la durée pour avoir le diplôme. A part la culture musicale, j'en ai un souvenir assez vif, je pense que la lecture des notes reviendrait vite.


Une dernière pour la route: la tonalité du violon est bien ut ?


Merci de m'avoir lue, bonne soirée !

[Malkichay]

Beaucoup de questions... Le mieux, c'est de s'y mettre sans trop réfléchir. Tu verras bien !

Le violon est difficile, ce n'est pas une légende. C'est un peu une école de la volonté.

[Alexandria]

Bonjour Zelenka,

Si tu as cette envie en toile de fond, alors ne te pose pas de question : fonce ! Le schéma corporel induit par une pratique correcte du violon t'aidera à te repositionner des pieds à la tête pour exécuter les mouvements justes. C'est sûr que c'est sans douleur !

Apparemment, vu le portrait physiologique que tu brosses, il vaudrait mieux trouver un professeur qui utilise des méthodes douces (je suis celle de Kato Havas) plutôt qu'un cursus classique avec un programme lourd, au moins au départ. Cependant, toutes ces douleurs au quotidien, c'est bizarre. Connais-tu déjà la cause, ou espères-tu que le violon va t'aider dans ce sens ?

A Malki : non non, le violon n'est pas difficile Oui, oui, c'est bien une école de la volonté

[zelenka]

Merci pour ta réponse Alexandria.

Je ne suis jamais allée voir de kiné, ça aurait peut-être pu aider ! je pense simplement que j'ai trop forcé sur le bras droit sans m'en apercevoir - je me suis forcée à écrire de la main droite alors que j'étais gauchère, ce n'est pas apparu tout de suite et je n'ai pas fait la relation de cause à effet. Le petit doigt, c'est parce que lorsque la main devait jouer un octave, il était tendu au maximum pour attraper le bout de la touche, dans une position très inconfortable. Mon prof de piano ne s'en était jamais rendu compte, et d'ailleurs, je n'ai jamais pensé à le lui signaler.
Ce n'est pas quotidien, mais j'ai conscience au quotidien d'une "différence" de ces 2 parties de mon corps par rapport au reste.

Je ne savais pas qu'il y avait différentes "douceurs" dans les méthodes d'apprentissage. Je vais me renseigner, merci. Mais je n'aurai peut-être pas le choix avec l'école de musique.

Apprend-on bien de façon standard à jouer sur un violon en tonalité ut ?

@Malkichay : ce n'est pas une question de difficulté, mais j'ai besoin de savoir un minimum dans quoi je m'engage avant d'être sûre de le faire. Certes, je pourrais essayer de rencontrer un prof de violon et lui poser des questions, mais c'est beaucoup plus simple de demander à des violonistes sur ce forum ! Peut-être mes questions sont-elles futiles de ton point de vue, mais pour moi, elles sont importantes.

Bonne journée.

[Hermione]

Tes questions ne sont pas futiles, mais il est vrai que rien ne remplace la pratique. Il n'y a que là que tu te rendras vraiment compte. Commence peut-être par louer un instrument, rencontrer un professeur et discuter avec lui. Si vraiment les choses sont trop difficiles par la suite, tu pourras toujours arrêter. Mais au moins tu auras essayé.

Il ne faut pas avoir de regrets comme on dit, alors lance-toi

[Claire91]

La pratique du violon demandant une position complètement asymétrique et assez peu naturelle, sans une recherche consciente de la posture, tu cours vers des douleurs assez inévitables (le dos, les épaules, la nuque, les bras, les mains...).
L'enseignement du violon passe par l'enseignement des postures. Donc si tu n'apprends pas n'importe comment, tu limiteras déjà beaucoup ces douleurs.

Personnellement, je sais aussi que quand je vais régulièrement nager, je peux avoir des séances de travail plus longues et non douloureuses au violon... La musculature générale du haut du corps joue beaucoup sur ce qu'on ressent !

[Emmanuel B.]

Je pense aussi qu'il ne faut pas trop se poser de questions et se lancer.

Mais pour répondre à certaines de tes interrogations, je pense qu'au départ c'est plutôt la main gauche qui est sollicitée (Surtout si tu as une bonne oreille ! ) , et donc ça devrait aller pour toi.
Pour la main droite et ton petit doigt, il ne faut pas t'en faire, car les doigts n'ont pas être très écartés et ça va même muscler ton petit doigt, car il aide bien pour tenir l'archet au talon.

Pour les écarts sur la touche du violon, ce n'est pas très violent à la main gauche (Par rapport au violoncelle ou à la guitare, les écarts sont moins grands), à moins de faire des dixièmes . Mais pour une débutante, ce n'est pas d'actualité, ce genre d'acrobatie, et puis la souplesse vient avec la pratique.

Pour le solfège, si tu en as fait pendant 7 ans, et si tu penses que ça va vite revenir, je pense que ça n'est pas utile de reprendre des cours. Ton prof de violon pourra te rafraîchir la mémoire, si besoin est.

Et pour finir oui, le violon est un instrument en ut et donc non transpositeur.

[Malkichay]

A Malki : non non, le violon n'est pas difficile

Comme les maths...

[zelenka]

Merci pour les réponses, ça me conforte dans mon idée. J'espère maintenant qu'il y aura de la place à la rentrée.

PS: Emmanuel B., tu habites Nantes même ? Je suis à Bouguenais.

[Emmanuel B.]

Ah d'accord ! Oui, je suis sur Nantes. Si tu veux des renseignements sur les cours dans le coin, on peut continuer en message privé.

[cécilius]

Je voudrais également faire part de mon expérience, en tant que débutante. Je ne vais pas revenir dans le détail d'explications que j'ai déjà données, mais juste un petit résumé. Moi j'ai pris un violon, une méthode car personne pour m'expliquer et j'ai essayé, car je n'étais pas rassurée, compte tenu de mon âge et de tout ce que j'avais entendu dire sur les difficultés du violon. (On peut en louer où s'en faire prêter un). Je me suis tout de suite sentie à l'aise avec l'instrument, et après avoir un peu avancé avec la méthode : j'ai su que ça m'était possible d'en jouer. Il est vrai que j'avais un passif musical, donc pas de problème de solfège. Par conséquent, je pense qu'il est vite possible de s'en rendre compte par soi-même et on ne regrettera jamais d'avoir d'essayé, alors qu'on peut toujours regretter de ne pas avoir essayé.

[zelenka]

C'est ce que je me dis aussi Cécilius.

Mais il m'est déjà arrivé de me lancer dans un sport en pensant que ça me plairait parce qu'étant tant petite j'adorais ça et que j'étais douée. L'escalade, en l'occurrence. Au bout de 2 cours, je voyais qu'à côté des autres débutants je n'avais aucune force, qu'au bout de peu de tentatives sur un mouvement mes bras tremblaient trop pour que je puisse l'exécuter correctement. J'y allais à reculons avec les larmes aux yeux, voulant persévérer mais ne sachant pas comment progresser. Et puis je me suis fait un claquage à la cuisse, qui a mis plusieurs semaines à guérir, et je n'y suis jamais retournée.
Je me serais renseignée un minimum avant, j'aurais peut-être compris que ça n'allait pas coller. Ou du moins, je me serais peut-être moins comparée aux autres, je serais peut-être tombée de moins haut et je ne me serais peut-être pas découragée si vite.

[cécilius]

Je pense que, justement, il ne faut pas se comparer aux autres, mais faire de la musique pour le plaisir, en essayant de faire bien, par rapport aux critères que l'on se fixe. Si tu commence à te comparer, ne serait-ce que par rapport aux violonistes virtuoses, ça n'est même pas la peine de commencer. Dans la vie, tout n'est pas que compétition ; pour la musique, il suffit uniquement de jouer de la musique qui plaît, en essayant quand même, au minimum, de jouer juste et en rythme. J'arrête là, car sinon, je vais devoir aller sur un Forum de philosophie.

[zelenka]

C'est pas évident de ne pas se comparer aux autres dans un cours collectif, quand tu vois que les autres réussissent facilement ce que tu n'arrives pas à faire et que contrairement à toi, ils progressent

Le contexte serait de toute façon différent pour le violon. Tout ce que je voulais savoir, c'était si ça ne risquait pas être insurmontable compte-tenu de ma pshysiologie, qui m'avait freinée au piano et à l'escalade. Et ça n'a pas l'air d'être le cas
Après, la progression doit sûrement être due pour une grosse part au travail, et c'est tant mieux.