Ça commence à devenir bien tout ça.
On est cependant plus dans la description du son idéal, plus que dans la descrption des
moyens de perception du son
Les luthiers qui ne savent faire que quatre pizzicati sur un violon son devenus très rares. Il n'empêche que leurs oreilles leurs suffisent pour les réglages.
Je pense qu'aucun luthier n'enregistre les instruments qu'il règle. Oui, nous avons une mémoire du son et c'est l'essence même de notre métier.
Et c'est bien pour cela que j'ai commencé ce topic.
Notre travail est d'optimiser chaque instrument. Or comme chaque instrument est différent, ce n'est pas un son idéal que nous cherchons, c'est la sensation de l'optimisation d'un instrument qui est à trouver. Car comment peut-on connaître le meilleur son que peut fournir un instrument sans l'avoir jamais entendu bien sonner ? C'est donc bien une sensation qui est à la base de l'optimisation.
Pour cela, il nous faut à chacun des outils de perception du son : les oreilles mais aussi, si l'on joue, les sensation physiques. Au cours d'un réglage, tous les capteurs en marche détectent la présence ou l'absence d'éléments fondamentaux de la constitution d'un son : facilité d'émission, timbre - puissance - souplesse- équilibre, résonance.
Personnellement, j'ai pris l'habitude de jouer sans coussin, ce qui est ressenti dans la clavicule est fondamentale car provenant du fond, la partie la plus coriace du violon. Ensuite ce qui se passe dans le manche est important, il peut y a voir des signes de libération du son très sensible entre le pouce et l'index. Pareillement, sous le doigts, le roulement ou la platitude ressenti dans le vibration de la corde est un indicateur. Ensuite, en faisant jouer les maxillaires d'avant en arrière, les tympans ne perçoivent pas du tout les mes données (vous soyez, je ne parle pas de son), puis on peut aussi chercher dans le plexus l'impact de la puissance de la corde de sol en particulier (là, quand on sens quelque chose c'est très, très bon signe), etc... Tout ça bien sûr en tournant dans la pièce et en sollicitant l'écoute de différente manière, et sans commencer à parler de main droite et de la perception de chaque doigt dans ce que transporte l'archet comme vibrations.
Ceci est ma manière de procéder, elle n'a rien d'absolu, chaque luthier développe sa propre méthode car personne ne nous enseigne à régler un instrument.
Toutes ces petites sensations, je suis convaincu que vous les utilisez quand vous faites de la musique et que vous cherchez votre son.
C'est ça que je voudrais lire de vous
