vente d'une collection d'instruments

[wida]

http://stradivarius99.wordpress.com

ai trouvé cela, à voir peut-être ?

[Nicolo]

[Chanterelle]

Aucun intérêt...des crêpes...!

[Jicemac]

Non seulement probablement des crêpes mais, le plus désolant, c'est que le triste sire "possesseur" de ce type de capharnaüm n'est pas seul en son genre... J'en connais bien d'autres qui écument les brocantes, les successions et autres vide-greniers, pour amasser sans aucun soin (voire pire) nombre d'instruments qui auraient fait, après remise en ordre, le bonheur de bien des étudiants, obligés de plus en plus de se rabattre sur d'infâmes chinoiseries par manque d'instruments de chez nous...!!!

Le haro sur ce genre de personnages...

Un exemple récent: A 30kms de Bruxelles, un infâme "collectionneur" a empilé pendant 60 ans dans sa cave (très) humide ce que la lutherie Française, Allemande ou Belge a produit de plus intéressant depuis 150 ans... Au hasard, Darche, Pierre Hel, Bourguignon, Vuillaume fils et associés, Falise, Paul Bailly et fils, des Mirecourt des meilleurs ateliers, des Ecoles de Paris, de superbes allemands début 19e, et même un authentique baroque italien, fin 17e, école de Venise, non transformé et en état d'origine...!!! Les ravages des années passées dans cette grotte ont eu raison des meilleurs colles, des meilleurs bois, des plus beaux vernis... La restauration de ce patrimoine exceptionnel de plus de 150 violons, altos, violoncelles, pochettes et autres raretés n'est quasi plus envisageable, vu l'état désastreux... Au passage... 500 archets... Ce vieux fou ne veut rien entendre de se séparer dignement de cet amoncellement...!

Si la lapidation existait pour ce genre de fossoyeur du patrimoine, j'en serai l'ardent défenseur...

[luigi]

Libération 6 janvier 1995

Mille violons volés exposés à Drouot-Montaigne

Un millier de violons et violoncelles volés vont être exposés par la brigade de répression du banditisme à l'espace Drouot-Montaigne, avenue Montaigne, de samedi à mardi. Des musiciens à la recherche de leur instrument, venus de France, de Belgique, de Suisse ou de Grande-Bretagne, espèrent le trouver à cette occasion. En novembre, la police judiciaire avait découvert 948 instruments au domicile d'un brocanteur du marché aux puces de Saint-Ouen, Philippe Hurel, après l'avoir surpris en pleine transaction. Dès l'annonce de la découverte, des centaines de musiciens ont submergé d'appels la brigade de répression du banditisme.

Luigi

[luigi]

lapidation avec des boules de colophane ?

[Nicolo]

Libération 6 janvier 1995 Mille violons volés exposés à Drouot-Montaigne

C'était une vaste fanfaronnade cette affaire-là. Philippe Hurel était un brocanteur lambda qui accumulait les instrument dans son stand aux puces. Tellement petit qu'il avait fabriqué des mezzanines pour les fourrer partout. La police, qui devait être sur un affaire de recel, est passée chez lui et très vite ils ont médiatisé le truc. Les journalistes, rapaces avides de sensations, ont fait des mezzanines des faux plafonds où il cachait des violons volés. Il devait y avoir pas loin de 800 violons (pas mille), beaucoup de vraies saloperies et au mieux 20 instruments sympas et un seul petit italien de 32cm (trop petit) dont l'achat était légal. Je me souviens de l'expo des instruments à Drouot-Montaigne où un musicien venait de reconnaître son violon : "C'est lui, c'est lui, le violon que m'avait donné mon professeur !". Heu... non Monsieur, ceci est un alto.
Certes, ce pauvre Philippe Hurel n'avait pas de livre de police et du coup s'est retrouvé sous l'accusation de recel, ne pouvant pas prouver l'identité des vendeurs à qui il avait acheté ses violons.
Il est allé en prison. Il était très malade et il est sorti de là décati.
Cette affaire n'a en rien fait avancé le problème du recel d'instruments.

Cette histoire du vieux fou en Belgique est révoltante.

[Malkichay]

Il était très malade et il est sorti de là décati.

Vieux motard que jamais...

[luigi]

Le journalisme n'était déjà plus ce qu'il était jadis

Luigi

[Jicemac]

Cette histoire du vieux fou en Belgique est révoltante.

Elle est tristement réelle, hélas... Depuis 5-6 mois, je "travaille" le gaillard pour avoir meilleur accès et photographier l'ensemble. Il est en partie disposé à vendre, mais les prix qu'il en demande sont sans commune mesure avec l'état réel...
Il ne suffit pas de se baser sur des valeurs estimées par des luthiers ayant pignon sur rue de violons de haute réputation et en parfait état de jeu, encore faut-il qu'ils soient en état... Or pour des ruines infâmes, vu le travail de restauration éventuel à entreprendre et le risque commercial (ou sonore...???), les valeurs déduites ne peuvent excéder 10 à 15%, dans le meilleur des cas...

Bien entendu, je ne lâche pas le morceau, et l'histoire continue...