@Ifred
Je ne suis pas du tout pour le nivellement pas le bas. Je suis pour que la qualité se paie, mais manière astronomique.
Pour le pain je ne sais pas à Paris, mais en province il y a maintenant des chaînes de boulangers (Ange par ex), dénigrés par les artisans boulangers, qui pétrissent façonnent cuisent. C’est abordable et la qualité est correcte (identique au pain du boulanger de quartier « normal »). Le pétrin est mécanisé chez tous, la cuisson gérée par un automate…
Le pétrissage à la main est aussi une forme d’esclavage, heureusement que la machine allège la peine.
Pour le nivellement par le bas: j’ai toujours que les éleveurs bretons de porcs se trompaient de méthode. Il font du bas de gamme en essayent de concurrencer d’autres pays d’Europe. Je pense qu’il faut au contraire faire de la qualité (je te rejoins), produire moins, mais en bio par ex (peut être circuite courts…). Il s’y retrouveraient autant, ou même mieux. Certains (rares) ont fait la démarche.
Dans ce cas le produit est de meilleure qualité et donc, bien sûr plus cher.
MAIS raisonnablement !.
Comme dit Arnaud: Bien sûr qu’il y a une différence entre violon industriel à 300 € et un violon artisanal en partie mécanisé, correct à 2 000 € ou 3 000 €. 3000€ reste « raisonnable » pour un instrument de bonne qualité pour un amateur passionné…
Quand on passe dans la fourchette des 15 000 € et bien plus on est dans des sphères qui touchent beaucoup moins l’amateur, qui constitue la très grande majorité du marché.
(Au passage, je trouve que nous sommes trop habitués à raisonner blanc/noir (ou bien/mal etc, manichéisme). La musique est contrastes et surtout nuances.

)
Et, comme pour le sport avec certains salaires faramineux, les violons « très haut de gamme » ça ne fait plus trop envie, ça dégoûte plutôt.
Je te rejoins quand tu as dit que le capitalisme (et donc surtout la spéculation) est entré dans le marché de l’art.
Il faudrait pouvoir faire une différence de termes entre « le violon en tant qu’instrument » (pour le violoniste et sa musique) et « le violon en tant qu’oeuvre d’art » (moderne ou ancienne, principalement pour le marché de l’art spéculatif).
Mélanger toujours les deux n’amène pas une vision claire.
Il n’y a pas de raison majeure pour que le « violon-instrument » atteigne des sommes très importantes (déraisonnables). Acoustiquement la différence semble très faible. Mais je conçois très bien qu’un bon instrumentiste joue mieux avec un violon « réputé », qu’il soit dans la ligné des autres violonistes qui l’ont joué…. bien sûr car le violoniste fait corps avec son instrument…. l’histoire de l’instrument « entre en lui ».. l’instrumentiste a l’impression de profiter du jeu de ces prédécesseurs…
Je ne renie pas du tout cet effet. Mais admettons qu’il est purement affectif, psychologique, subjectif. Et pas ou très peu « acoustique » au sens scientifique. Par contre il peut être acoustique si le violiniste joue « mieux » et donc le public apprécie mieux la musique avec ce violon.
On pourrait avancer (en exagérant un peu) que: si le violon est de bonne qualité (fait, monté, réglé correctement), quasiment toute la qualité du son est faite par le violoniste, avec son archet qui fait partie de lui.
