Joli sujet. Bravo et merci.
Calme et serein … (ça change… HmHm

)
Je viens d’une famille quasiment amusique.
Etant gamin/ado j’ai fait un peu de flute à bec, guitare/chant, puis banjo (en me débrouillant tout seul, il était inconcevable de prendre des cours de musique: les études et le travail d’abord, le reste c’est un « amusement » !).
Sincèrement, je ne m'en cache pas, je jouais de la musique aussi pour … draguer !
A 18 ans en chinant avec mon père, j’ai vu un violon (3/4, je n’y connaissais rien

) à vraiment pas cher.
Venant du folk, c’est le violon irlandais qui m’a séduit. Mais aussi le spectre très large du violon: beaucoup de styles de musique possibles. Et aussi son pouvoir mélodique par rapport aux instruments harmoniques. Le son classique et toute sa finesse étaient pour moi un régal à écouter mais un sommet complètement inenvisageable.
J’ai joué et appris avec des copains « sur le tas » (fêtes, restos, manche…). J’ai fait plein de breaks au violon (car multi-instrumentiste autodidacte), mais j’y suis revenu.
Maintenant, depuis un an que j’ai repris le violon, je découvre autre chose, plus en profondeur dans l’écoute et les sensations corporelles.
Et je me rend compte que réaliser « un son travaillé » (pas forcément classique) est envisageable pour moi… et même « atteignable » sur certains morceaux expressifs qui me plaisent: un son chaud/expressif/nuancé, mais en restant détendu/musical/disponible à la musique et aux autres. (pas facile à expliquer ça … "qui viens du bide, quoi !").
Je ne ressent ça qu’au violon (et un aussi peu à la voix en guitare/voix sur certaines chansons).
J'aime le classique, mais pas sa rigueur extrême (respect pointilleux du texte, coups d'archets etc ...) qui n'est pas pour moi. Je me sens plus libre/détendu dans les adaptations /transcriptions (tous styles).
C'est ainsi que je ressens la richesse du violon: "l'aisance intérieure". (je n'ai pas trouvé mieux pour décrire ma sensation, désolé

)
PS: Etant assez timide, je pense que j’ai bien fait de ne pas faire le conservatoire. Etant anti-compétition depuis l’enfance, ça aurait risqué de me dégoûter de la musique, et ça je n’aurais jamais accepté ! J’ai préféré faire 50 ans de musique en autodidacte … un choix comme un autre …
