Salut Amandine,
Tu ne nous a pas dit ce qu’en dit ton prof ?
J’ai relu ta présentation

Tu as lâché la guitare parce que tu t’y trouvais « nulle » !, en te comparant probablement à d’autres…
En lisant ton message ici, je trouve que tu es dans une démarche similaire.
Je vais radoter mais tant pis

, ce n’est pas très productif se comparer à d’autres.
On raisonne en « dépasser » ou « être dépassé ». Pour un enfant au conservatoire, ça peut marcher (et encore pas pour tous).
Pour un adulte, je pense qu’il est plus productif de raisonner en « se surpasser » seulement.
Autres chose, si tu arrêtes un instrument, fais le seulement si tu as une « énorme envie » d’en pratiquer un autre (pas par lassitude de l’actuel, pas par jugement de « nullité »)
Tout apprentissage s’effectue en marches d’escalier: on progresse, on consolide, on progresse, on consolide.
La progression « se voit », la consolidation est interne, elle ne se voit pas, et elle peut prendre du temps.
Je pense qu’il faut considérer les palier ou plateau des apprentissages (où on doute, on a l’impression de ne pas avancer), comme des périodes de consolidation. On est ainsi plus serein.
Le cerveau « intellectuel » a besoin de nouveau, de stimulations etc .. alors sur un plateau il s’ennuie un peu…

(la nouveauté, ou une progression, lui fait générer des hormones de plaisir ! alors il est accro ! )
Dans les plateaux (je ne dis jamais descentes !!), persévérer pour consolider, mais aussi faire d’autres petites choses nouvelles en parallèle pour la drogue-plaisir . (parole de toxico !!!!

)))
Si une partie en est arrivée à générer systématiquement du « dé-plaisir », faire une pause de quelques jours (ou même semaines) sur ce point, peut permettre de « raviver l’envie » (et de toute façon ça aura consolidé un peu)
En tant qu’adulte, je pense qu’il faut apprendre à bien se connaître.
L’enfant en a peu besoin, car « il fait » sans se poser de questions.
L’adulte doit connaître sa manière de réagir, les façons dont il négativise ou positivise, ses durées de récupération, ses durées de concentration, revenir aux fondamentaux: techniques mais surtout pourquoi je fais de la musique ?, quel est mon but ? Ce n’est pas toujours facile, mais on a l’expérience de dizaines d’années de vie dans différents domaines…
Certains adultes analysent plus, d’autres moins, mais globalement ils se connaissent bien.
Pour le côté technique de la modulation, comme dit plus haut par Angelo, je pense aussi qu’il faut préparer les tonalités, et isoler le passage modulants.
La modulation est un effet agréable, surprenant à l’oreille, mais en fait pas très naturel au départ !!! C’est une certaine tension qui se résoud. Il y a « un virage harmonique » (ou tonal) à négocier, et se virage peut être plus ou moins « serré » suivant la force de la modulation.
Je ne pense pas que ce soit un pb de 1e position ou pas, de doigt à bouger, mais de souplesse auditive pour passer d’une tonalité à l’autre.
Et puis rassures toi, les grands violonistes disent tous que l’on travaille l’intonation à vie !!!
(elle n’est jamais « acquise »)
Bon courage
(comme d’hab j’ai été très long….

)