Les orcherstres en France et leur financement
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Les orcherstres en France et leur financement
Pas plus-tard qu' hier soir tard dans la nuit j'ai eut une discutions un peu vive à propos du financement par l'état de la musique et de la danse ainsi que des spectacles. Même si je pense que sur se forum le lecteur est mieux informé sur le sujet, je juge nécessaire de faire le point.
N'ayant pas le temps de préparer un texte au brouillons je le restructurerai par la suite.
Index:
A) Les différentes formes d'orchestres
B) Orchestre en chiffres clefs
C) Détail de financement
D) Comparaison avec un pays ultra liberal
N'ayant pas le temps de préparer un texte au brouillons je le restructurerai par la suite.
Index:
A) Les différentes formes d'orchestres
B) Orchestre en chiffres clefs
C) Détail de financement
D) Comparaison avec un pays ultra liberal
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Re: Les orcherstres en France et leur financement
A)
Les orchestres existent sur des forme juridiques de droit public ou privé très varié, parmi lesquels associations, établissements publics de coopération culturelle [EPCC], sociétés coopératives et participatives [SCOP], régies municipales, syndicats mixtes , les sociétés privées. Une diversité qui s’explique par leurs natures ou mission : orchestres professionnels ou amateurs, orchestres nationaux ou régionaux, orchestres permanents et ensembles non permanents, opérateurs de l’État ou établissements publics locaux.
Pour les Orchestres de musiciens amateurs, un statuts associatif il permet de gérer des flux financiers liés aux concerts sans être imposé comme une société commerciale, en cas de gestion désintéressée, et sous réserve d’attribution habilitation il leur est permis de percevoir, éventuellement, des subventions de la part de collectivités territoriales et de partenaires privés.
Même en cas de présence d’un musicien invité rémunéré, un orchestre sous forme associative peut limiter le nombre de concerts donnés chaque année, et ainsi ne pas être considérée comme Entreprise de spectacles. Une entreprise de spectacles, a quant à elles des contraintes et obligations importantes en application du code du travail et de l’ordonnance du 13 octobre 1945.
Pour les orchestres professionnels, la forme associative permet de bénéficier d’aides publiques sans pour autant avoir été créé par l’État ou une collectivité territoriale. En 2010, la Chambre régionale des comptes de Lorraine indiquait, à propos des orchestres permanents subventionnés : « Près de la moitié fonctionne sous statut associatif (dont l’orchestre national de Montpellier ou l’orchestre de l’opéra national de Lyon, intégrés à un opéra de même statut), sept sont des régies (dont l’orchestre national de Bordeaux ou l’OSLN, intégrés à un opéra exploité en régie), deux sont des EPCC (Établissement public de coopération culturelle) (dont l’orchestre intégré de l’opéra de Rouen Haute-Normandie à statut identique), deux sont des syndicats mixtes, dont l’orchestre national de Lorraine ». Cette forme associative n'est néanmoins pas adaptée en cas de financement public majoritaire, l’aide publique apportée à l’association risquant d'être requalifiée en marché public régit par les règles de la commande publique.
Néanmoins la baisse des financements publics culturels a conduit, les orchestres fonctionnant sous statut associatif à devoir évoluer : plusieurs orchestres ont pris la forme d’EPCC, facilitant ainsi la mutualisation des financements publics (régional/national), d'autres Orchestres ayant choisit le régime des SCOP, (Société COopérative et Participative) Société de droit privé dont les salariés sont les associés majoritaires : l’Orchestre de chambre de Toulouse et l’orchestre Colonne. .
sources: Association française des musiciens, La lettre du musicien, Cabinet SCP SEBAN & Associés
Les orchestres existent sur des forme juridiques de droit public ou privé très varié, parmi lesquels associations, établissements publics de coopération culturelle [EPCC], sociétés coopératives et participatives [SCOP], régies municipales, syndicats mixtes , les sociétés privées. Une diversité qui s’explique par leurs natures ou mission : orchestres professionnels ou amateurs, orchestres nationaux ou régionaux, orchestres permanents et ensembles non permanents, opérateurs de l’État ou établissements publics locaux.
Pour les Orchestres de musiciens amateurs, un statuts associatif il permet de gérer des flux financiers liés aux concerts sans être imposé comme une société commerciale, en cas de gestion désintéressée, et sous réserve d’attribution habilitation il leur est permis de percevoir, éventuellement, des subventions de la part de collectivités territoriales et de partenaires privés.
Même en cas de présence d’un musicien invité rémunéré, un orchestre sous forme associative peut limiter le nombre de concerts donnés chaque année, et ainsi ne pas être considérée comme Entreprise de spectacles. Une entreprise de spectacles, a quant à elles des contraintes et obligations importantes en application du code du travail et de l’ordonnance du 13 octobre 1945.
Pour les orchestres professionnels, la forme associative permet de bénéficier d’aides publiques sans pour autant avoir été créé par l’État ou une collectivité territoriale. En 2010, la Chambre régionale des comptes de Lorraine indiquait, à propos des orchestres permanents subventionnés : « Près de la moitié fonctionne sous statut associatif (dont l’orchestre national de Montpellier ou l’orchestre de l’opéra national de Lyon, intégrés à un opéra de même statut), sept sont des régies (dont l’orchestre national de Bordeaux ou l’OSLN, intégrés à un opéra exploité en régie), deux sont des EPCC (Établissement public de coopération culturelle) (dont l’orchestre intégré de l’opéra de Rouen Haute-Normandie à statut identique), deux sont des syndicats mixtes, dont l’orchestre national de Lorraine ». Cette forme associative n'est néanmoins pas adaptée en cas de financement public majoritaire, l’aide publique apportée à l’association risquant d'être requalifiée en marché public régit par les règles de la commande publique.
Néanmoins la baisse des financements publics culturels a conduit, les orchestres fonctionnant sous statut associatif à devoir évoluer : plusieurs orchestres ont pris la forme d’EPCC, facilitant ainsi la mutualisation des financements publics (régional/national), d'autres Orchestres ayant choisit le régime des SCOP, (Société COopérative et Participative) Société de droit privé dont les salariés sont les associés majoritaires : l’Orchestre de chambre de Toulouse et l’orchestre Colonne. .
sources: Association française des musiciens, La lettre du musicien, Cabinet SCP SEBAN & Associés
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Re: Les orcherstres en France et leur financement
B)Cette info graphie date de 2009 malheureusement je n'ai pas trouvé de données plus actuelles
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
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Re: Les orcherstres en France et leur financement
C) Données 2010 (pour quelques orchestres)
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Re: Les orcherstres en France et leur financement
D)
On constate donc que globalement en France les recettes des spectacles ne représentent qu'un pourcentage faible du financement des concerts de l'ordre de 19% en moyenne. On peut donc légitimement s'interroger sur la viabilité des métiers de l'art et dans une vision libertaire se dire que toute choses étant égale par ailleurs seul les spectacles rentables ne doivent subsister. (ou dit plus abruptement pour paraphraser ce qui m'a été dit c'est un scandale l'art c'est pour les riches ils n'ont qu'a se payer les billets et seules les spectacles rentable (par la vente de billets subsisteront).
Je me suis donc intéressé au états unis pays plutôt libéral pour voire si en effet l'art vivait de ses recettes. J'ai été voir du coté de https://www.arts.gov/ et j'ai prix les données de 2004. Il s'agit d'une moyenne globale du financement pas uniquement des orchestres ce n'est donc pas pas directement comparables, mais cela donne un ordre d'idée. Par ailleurs 2004 est une date importantes, il a été demandé aux états fédéraux d’équilibrer leur compte et les subventions à la cultures ont diminuées de 25%
NB: je vous donne le texte qui va avec le graph (pour eviter les faux sens sur Financing non profit organisation):
The world of arts and culture in the United States is extraordinarily complexand fertile. Citizens who enjoy the arts can choose from a wide array of drama,visual art, dance, music, and literature available in local theaters, museums, libraries, universities,performance halls, and nightclubs, as well as onradio and television. In the last 20 years, the arts and culture sector has boomed as the number of performing arts groups and the revenues from sales and attendance have risen to all-timehigh levels.The proliferation of U.S. arts institutions and revenues has been mirrored by substantial gains in financial support for the arts. Privatephilanthropy has increased dramatically since1960, and public agencies expressly devoted tothe arts have come into being through acts of U.S. Congress. Private donors have created endowments, and foundations have placed thearts at the center of their portfolios. In this fluid and evolving world, the directors of artsorganizations face a two-sided challenge. On one side they must cope with rising expenditures for artists, artworks, productions,and educational projects. On the other side,they forecast the revenues needed to support the former. The revenues themselves are unpredictable, though, and come from dual sources: “earned income” (ticket sales,subscriptions, etc.) and “unearned” or“contributed income,” that is, private and public sector donations of money, time, and resources. This monograph explores the entire fundingnetwork and details how the financial system inthe United States fosters artistic creativity and preserves artistic traditions.
En moyenne, les recettes ne représentent que 50% du financement nécessaire à l'art. le reste viens de subventions / mécénat.
On constate donc que globalement en France les recettes des spectacles ne représentent qu'un pourcentage faible du financement des concerts de l'ordre de 19% en moyenne. On peut donc légitimement s'interroger sur la viabilité des métiers de l'art et dans une vision libertaire se dire que toute choses étant égale par ailleurs seul les spectacles rentables ne doivent subsister. (ou dit plus abruptement pour paraphraser ce qui m'a été dit c'est un scandale l'art c'est pour les riches ils n'ont qu'a se payer les billets et seules les spectacles rentable (par la vente de billets subsisteront).
Je me suis donc intéressé au états unis pays plutôt libéral pour voire si en effet l'art vivait de ses recettes. J'ai été voir du coté de https://www.arts.gov/ et j'ai prix les données de 2004. Il s'agit d'une moyenne globale du financement pas uniquement des orchestres ce n'est donc pas pas directement comparables, mais cela donne un ordre d'idée. Par ailleurs 2004 est une date importantes, il a été demandé aux états fédéraux d’équilibrer leur compte et les subventions à la cultures ont diminuées de 25%
NB: je vous donne le texte qui va avec le graph (pour eviter les faux sens sur Financing non profit organisation):
The world of arts and culture in the United States is extraordinarily complexand fertile. Citizens who enjoy the arts can choose from a wide array of drama,visual art, dance, music, and literature available in local theaters, museums, libraries, universities,performance halls, and nightclubs, as well as onradio and television. In the last 20 years, the arts and culture sector has boomed as the number of performing arts groups and the revenues from sales and attendance have risen to all-timehigh levels.The proliferation of U.S. arts institutions and revenues has been mirrored by substantial gains in financial support for the arts. Privatephilanthropy has increased dramatically since1960, and public agencies expressly devoted tothe arts have come into being through acts of U.S. Congress. Private donors have created endowments, and foundations have placed thearts at the center of their portfolios. In this fluid and evolving world, the directors of artsorganizations face a two-sided challenge. On one side they must cope with rising expenditures for artists, artworks, productions,and educational projects. On the other side,they forecast the revenues needed to support the former. The revenues themselves are unpredictable, though, and come from dual sources: “earned income” (ticket sales,subscriptions, etc.) and “unearned” or“contributed income,” that is, private and public sector donations of money, time, and resources. This monograph explores the entire fundingnetwork and details how the financial system inthe United States fosters artistic creativity and preserves artistic traditions.
En moyenne, les recettes ne représentent que 50% du financement nécessaire à l'art. le reste viens de subventions / mécénat.
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Re: Les orcherstres en France et leur financement
Cela montre que l'art et la culture ne sont pas rentable par auto financement et cela pose la question de la valeur donnée à l'art et la culture dans les sociétés qu'elle soit plutôt libertaire (USA), ou plutôt dirigiste France.
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Re: Les orcherstres en France et leur financement
Juste une petite anecdote pour mettre en perspective ce que veulent humainement dire ces chiffres : j’ai travaillé avec un ancien corniste de l’opera De Paris II était devenu opérateur à la chaine. Pourquoi ? Sa femme voulait un enfant et il lui fallait un statut stable
Je côtoie pas mal de musiciens régionaux (dont une bonne dizaine de l’orchestre symphonique d’orleans) et je peux vous dire que cette vie n’est pas facile. Il en faut de la vocation pour être payé ce prix la.
La blague qui pourrait nous faire le plus rire : « on se voit dimanche ? » (sous entendu mardi, voir mercredi ou jeudi si possible... enfin on s’appelle juste avant pour être sûr de pas louper un engagement).

Je côtoie pas mal de musiciens régionaux (dont une bonne dizaine de l’orchestre symphonique d’orleans) et je peux vous dire que cette vie n’est pas facile. Il en faut de la vocation pour être payé ce prix la.
La blague qui pourrait nous faire le plus rire : « on se voit dimanche ? » (sous entendu mardi, voir mercredi ou jeudi si possible... enfin on s’appelle juste avant pour être sûr de pas louper un engagement).

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Re: Les orcherstres en France et leur financement
Est-ce propre à l'art et à la culture ? Par exemple, le sport pro (spectacle vivant) est-il rentable par auto-financement ? Les clubs de foot sont largement tributaires des droits télé (la billeterie est minoritaire dans les recettes, je crois), sans compter que, jusqu'à présent, les stades appartenaient majoritairement aux communes ou collectivités, et sans compter les coûts annexes comme la voirie, les aménagements d'accès ou de transport, les forces de l'ordre mobilisées, etc. Bref, la collectivité soutient ces manifestations de multiples façons plus ou moins visibles.
Je serais curieux de comparer le coût d'entretien annuel d'une pelouse de foot par les services d'une ville à la subvention allouée par cette même ville à son orchestre symphonique...
Là où il y a une différence avec les arts, c'est que, pour certains sports (certains seulement), on ne rechigne jamais à mettre de l'argent !
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Re: Les orcherstres en France et leur financement
Et pourquoi la société consent à les faire pour quelque chose de non rentable ? Par ce que c’est une question de survie 

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