Merci pour ce partage d'expérience
En violon peut-être plus que partout ailleurs c'est l'automatisation d'un geste, d'un mécanisme, d'une sensation, grâce à la répétition qui va permette une restitution quand on en aura besoin.
C'est un peu comme courir dans des escaliers, ou passer les vitesses en voiture, c'est facile à faire quand on y pense pas, mais si on se concentre dessus tout capote.
Il y a tellement de choses à gérer à la fois, que si on veut le faire consciemment c'est la garantie de se prendre les pieds dans le tapis, du coup on se retrouve face à une situation où il faut arriver à ne pas penser, à se détacher de l'action, afin que les automatismes acquis puissent ressortir naturellement sans être altérés par l'analyse consciente.
Porter son attention sur la respiration peut être en effet un bon moyen de détacher cette attention.
C'est là un des paradoxes du jeu violonistique : si on est concentré sur ce que l'on fait, ça ne marche pas. Si on est concentré sur autre chose, ça ne marche pas non-plus. Il faut arriver à déconnecter le cerveau, c'est quelque-chose qui s'apprend dans les arts martiaux ou le yoga, et qui devient là essentiel, ne serait-ce que pour profiter pleinement de ce que l'on fait, et ne pas "subir"
