Les quintes
Les quintes
La quinte c'est la double corde la plus simple, avec un doigt on fait deux notes, pourtant dans la pratique, faire une vraie quinte me pose des difficultés au niveau de la justesse. Vous avez des astuces ?
- pierre
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Astuces pour tomber avec une totale précision, non, j'aimerais bien... Après, l'orientation du doigt dépend certainement de l'expérience de chacun, c'est vrai que pour moi je l'oriente le plus possible face à moi mais je suis pourtant toujours obligé de rectifier la pression sur l'une ou l'autre corde.
- renaud
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Bon, ça dépend beaucoup de la morphologie!
Pour les doigts trop petits, je n'ai pas de solution, à part les quintes "doigtées" (avec deux doigts différents: la plus facile: avec 2 et 3, comme pour une sixte mineure, en faisant une extension du 2ème).
Pour les doigts normaux, il faut se placer comme si l'on jouait une corde au milieu des deux (ou, pour prendre mon exemple favori: comme un ballon posé en équilibre entre/sur deux fils). Pour ajuster l'intonation, il faut aller plus vers une corde ou plus vers l'autre. Plus exactement, il faut aller du côté de la note qui est trop basse.
Un professeur m'a montré ça un jour, rien qu'en bougeant le doigt il a a fait un enchainement comparable à fa-si mi-do.
Je ne me suis plus jamais plaint, après, lorsque j'ai eu des quintes.
Pas besoin d'être très expert, j'ai fait jouer à une de mes élèves une quinte juste après lui avoir "un peu"
désaccordé son violon (un petit demi-ton de différence, rien de bien méchant). Elle n'avait jamais joué de double-corde jusque là.
Pour les doigts trop petits, je n'ai pas de solution, à part les quintes "doigtées" (avec deux doigts différents: la plus facile: avec 2 et 3, comme pour une sixte mineure, en faisant une extension du 2ème).
Pour les doigts normaux, il faut se placer comme si l'on jouait une corde au milieu des deux (ou, pour prendre mon exemple favori: comme un ballon posé en équilibre entre/sur deux fils). Pour ajuster l'intonation, il faut aller plus vers une corde ou plus vers l'autre. Plus exactement, il faut aller du côté de la note qui est trop basse.
Un professeur m'a montré ça un jour, rien qu'en bougeant le doigt il a a fait un enchainement comparable à fa-si mi-do.

Pas besoin d'être très expert, j'ai fait jouer à une de mes élèves une quinte juste après lui avoir "un peu"

- Fifounette
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moi ça dépend de la quinte : si elle est dans une position basse de la 1è à la 3è je la plaque en utilisant un peu plus le gras du doigt comme disait babs sinon pour les quintes à plaquer plus haut j'aplatis carrément mon doigt parce qu'il est tellement fin que sinon il passe entre les deux cordes !!
en tout cas je ne trouve pas du tout que la quinte soit l'intervalle le plus facile à jouer en doubles cordes , quand je vois une gamme de tierces à envoyer je fais la tronche mais quand j'ai des enchaînements de quartes et quintes (comme on en rencontre souvent chez ce cher ysaye) je pleure carrément !!

en tout cas je ne trouve pas du tout que la quinte soit l'intervalle le plus facile à jouer en doubles cordes , quand je vois une gamme de tierces à envoyer je fais la tronche mais quand j'ai des enchaînements de quartes et quintes (comme on en rencontre souvent chez ce cher ysaye) je pleure carrément !!
- renaud
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Dans la série des harmoniques, le rapport de quinte est de 3/2. Dans le tempérament égal, les quintes sont un peu plus petites pour qu'un cycle de 12 quintes donne l'octave. Il y a d'autres tempérament (l'histoire de la musique en foisonne) où la quinte est un peu fausse pour favoriser d'autres intervalles.
Dans l'obscurité existe la lumière,
Ne regardez pas avec une vision obscure,
Dans la lumière existe l'obscur,
Ne regardez pas avec une vision lumineuse.
(extrait du San Do Kai, de maître Sekito)
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- renaud
- Messages : 1198
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Ca veut dire quoi "universel"?
On trouve l'octave et la quinte, et d'autres intervalles dans la série des harmoniques.
Lorsqu'on accorde un clavier il faut résoudre plusieurs problèmes.
Si l'on accorde une tierce majeure avec le cycle des quintes (do-sol, sol-ré, ré-la, la-mi) on trouve une tierce plus grande que dans la série des harmoniques. Faut-il diminuer un peu les quintes pour favoriser la tierce ou accepter une tierce plus grande?
Si l'on accorde l'octave comme dans la série des harmoniques on a un intervalle plus petit que si l'on fait le cycle des quintes (do-sol, sol-ré, ré-la, la-mi, mi-si, si-fa#, fa#-do#, do#-sol#, sol#-ré#, ré#-la-#, la#-mi#, mi#-si#).
Or il faut bien accorder les quintes les tierces, etc... sur tout le clavier, et d'une manière définitive (le pianiste ne peut pas ajuster en cours de morceau). A moins de faire une octave divisée en 30 ou 40 pour avoir toutes les possibilités (mais là, bon courage à l'instrumentiste!!!).
De tous temps, il y eu des manières différentes de faire, pour favoriser tel ou tel intervalle. L'évolution se faisait parallèlement à l'évolution des styles musicaux (lorsqu'on module beaucoup, on se rapproche d'un tempérament égal).
Je rappelle au passage que le "clavier bien tempéré" ne fait pas référence à un tempérament égal, mais à un tempérament presqu'égal, permettant de jouer malgré tout dans tous les tons.
On trouve l'octave et la quinte, et d'autres intervalles dans la série des harmoniques.
Lorsqu'on accorde un clavier il faut résoudre plusieurs problèmes.
Si l'on accorde une tierce majeure avec le cycle des quintes (do-sol, sol-ré, ré-la, la-mi) on trouve une tierce plus grande que dans la série des harmoniques. Faut-il diminuer un peu les quintes pour favoriser la tierce ou accepter une tierce plus grande?
Si l'on accorde l'octave comme dans la série des harmoniques on a un intervalle plus petit que si l'on fait le cycle des quintes (do-sol, sol-ré, ré-la, la-mi, mi-si, si-fa#, fa#-do#, do#-sol#, sol#-ré#, ré#-la-#, la#-mi#, mi#-si#).
Or il faut bien accorder les quintes les tierces, etc... sur tout le clavier, et d'une manière définitive (le pianiste ne peut pas ajuster en cours de morceau). A moins de faire une octave divisée en 30 ou 40 pour avoir toutes les possibilités (mais là, bon courage à l'instrumentiste!!!).
De tous temps, il y eu des manières différentes de faire, pour favoriser tel ou tel intervalle. L'évolution se faisait parallèlement à l'évolution des styles musicaux (lorsqu'on module beaucoup, on se rapproche d'un tempérament égal).
Je rappelle au passage que le "clavier bien tempéré" ne fait pas référence à un tempérament égal, mais à un tempérament presqu'égal, permettant de jouer malgré tout dans tous les tons.
Dans l'obscurité existe la lumière,
Ne regardez pas avec une vision obscure,
Dans la lumière existe l'obscur,
Ne regardez pas avec une vision lumineuse.
(extrait du San Do Kai, de maître Sekito)
Ne regardez pas avec une vision obscure,
Dans la lumière existe l'obscur,
Ne regardez pas avec une vision lumineuse.
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- Messages : 2
- Inscription : ven. 16 mai 2008 23:35
Re: Les quintes
Merci Renaud, je suis violoniste depuis longtemps et pianiste depuis... 6 mois. Je connaissais la théorie des tempéraments. Mais tu l'as expliquée ici très clairement.
Y a-t-il ici des violonistes qui ont assez d'oreille pour jouer un même morceau dans plusieurs tempéraments ?
Le seul exemple concret que j'ai pu avoir d'une telle performance remonte à quelques années : démonstration rapide d'un bout de partita de Bach jouée d'abord en tempérament "égal", puis imméditatement après, plus "baroque" (quoi que cela veuille dire). Le fait d'entendre les deux versions permet de saisir la différence : je ne pouvais pas dire que l'une semblait plus "juste" que l'autre, mais on avait plutôt la sensation d'un changement de timbre (alors qu'il s'agissait juste de hauteur des sons, des b un peu graves et des # un peu aigus).
PS : le violoniste était Gordan Nikolitch, ancien soliste de l'orchestre d'Auvergne.
Y a-t-il ici des violonistes qui ont assez d'oreille pour jouer un même morceau dans plusieurs tempéraments ?
Le seul exemple concret que j'ai pu avoir d'une telle performance remonte à quelques années : démonstration rapide d'un bout de partita de Bach jouée d'abord en tempérament "égal", puis imméditatement après, plus "baroque" (quoi que cela veuille dire). Le fait d'entendre les deux versions permet de saisir la différence : je ne pouvais pas dire que l'une semblait plus "juste" que l'autre, mais on avait plutôt la sensation d'un changement de timbre (alors qu'il s'agissait juste de hauteur des sons, des b un peu graves et des # un peu aigus).
PS : le violoniste était Gordan Nikolitch, ancien soliste de l'orchestre d'Auvergne.