Anthologie du violon
- Naukratis
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Anthologie du violon
Notre instrument magique a inspiré poètes et auteurs de chansons.
Voici pour commencer :
Harmonie du soir - Baudelaire
Voici venir le temps ou vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums vibrent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Le violon frémit dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon frémit dans l'air du soir ;
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige ;
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
Chanson d'automne - Paul Verlaine
Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon cœur
D'une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure ;
Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
Voici pour commencer :
Harmonie du soir - Baudelaire
Voici venir le temps ou vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums vibrent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Le violon frémit dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon frémit dans l'air du soir ;
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige ;
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
Chanson d'automne - Paul Verlaine
Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon cœur
D'une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure ;
Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
- pierre
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- viaudrey
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il est seul
ses ailes pliées contre son coeur
il est seel et s'agenouille
comme l'ange devant Marie
il est triste
et plus il est triste et plus il est vibrant
plus se fait pénétrante la musique de son âme
le musique du désert
sa nuque est si fragile
qu'il n'y passe que ses cordes vocales
sa poitrine si émouvante
qu'il s'y ouvre deux larges blessures
mais il est si sensible
si doux comme une jeune fille
que dès qu'on l'a touché
il s'embrase d'amour
il éveille le désir
et le désarme aussitôt
le métamorphosant
en détresse adorante
ô violon inviolé
prisonnier de l'archet qui t'effleure
mais ne te blesse point
tu es Merlin en son rempart
Aime et pleure d'aimer
la forêt d'accompagne
et l'immense tristesse des arbres
jusqu'en éternité

ses ailes pliées contre son coeur
il est seel et s'agenouille
comme l'ange devant Marie
il est triste
et plus il est triste et plus il est vibrant
plus se fait pénétrante la musique de son âme
le musique du désert
sa nuque est si fragile
qu'il n'y passe que ses cordes vocales
sa poitrine si émouvante
qu'il s'y ouvre deux larges blessures
mais il est si sensible
si doux comme une jeune fille
que dès qu'on l'a touché
il s'embrase d'amour
il éveille le désir
et le désarme aussitôt
le métamorphosant
en détresse adorante
ô violon inviolé
prisonnier de l'archet qui t'effleure
mais ne te blesse point
tu es Merlin en son rempart
Aime et pleure d'aimer
la forêt d'accompagne
et l'immense tristesse des arbres
jusqu'en éternité

♫♪ QuEl QuE SoIt ToN PaYs QuElLe QuE SoIt Ta CoUlEuR La MuSiQuE EsT Un CrI QuI ViEnT De L'InTéRiEuR ♪♫
- Naukratis
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Bravo. C'est de qui ?
Un autre:
Violons dans le soir
Texte de Anna de Noailles (1876-1933), du livre Les Eblouissements (1907)
(Musique de Camille Saint-Saëns, 1907)
Quand le soir est venu, que tout est calme enfin
Dans la chaude nature,
Voici que naît sous l'arbre et sous le ciel divin
La plus vive torture.
Sur les graviers d'argent, dans les bois apaisés,
Des violons s'exaltent.
Ce sont des jets de cris, de sanglots, de baisers,
Sans contrainte et sans halte.
Il semble que l'archet se cabre, qu'il se tord
Sur les luisantes cordes,
Tant ce sont des appels de plaisir et de mort
Et de miséricorde.
Et le brûlant archet enroulé de langueur
Gémit, souffre, caresse,
Poignard voluptueux qui pénètre le coeur
D'une épuisante ivresse.
Archets, soyez maudits pour vos brûlants accords,
Pour votre âme explosive,
Fers rouges qui dans l'ombre arrachez à nos corps
Des lambeaux de chair vive!
Un autre:
Violons dans le soir
Texte de Anna de Noailles (1876-1933), du livre Les Eblouissements (1907)
(Musique de Camille Saint-Saëns, 1907)
Quand le soir est venu, que tout est calme enfin
Dans la chaude nature,
Voici que naît sous l'arbre et sous le ciel divin
La plus vive torture.
Sur les graviers d'argent, dans les bois apaisés,
Des violons s'exaltent.
Ce sont des jets de cris, de sanglots, de baisers,
Sans contrainte et sans halte.
Il semble que l'archet se cabre, qu'il se tord
Sur les luisantes cordes,
Tant ce sont des appels de plaisir et de mort
Et de miséricorde.
Et le brûlant archet enroulé de langueur
Gémit, souffre, caresse,
Poignard voluptueux qui pénètre le coeur
D'une épuisante ivresse.
Archets, soyez maudits pour vos brûlants accords,
Pour votre âme explosive,
Fers rouges qui dans l'ombre arrachez à nos corps
Des lambeaux de chair vive!
Qui penserait que pour construire un violon, il faut d'abord tracer deux pentagones dans un cercle ?
[Stradivarius]
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- Alcyd
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Violon d'adieu
Vous jouiez Mendelssohn ce soir-là ; les flammèches
Valsaient dans l'âtre clair, cependant qu'au salon
Un abat-jour mêlait en ondulement long
Ses rêves de lumière au châtain de vos mèches.
Et tristes, comme un bruit frissonnant de fleurs sèches
Éparses dans le vent vespéral du vallon,
Les notes sanglotaient sur votre violon
Et chaque coup d'archet trouait mon coeur de brèches.
Or, devant qu'il se fût fait tard, je vous quittai,
Mais jusqu'à l'aube errant, seul, morose, attristé,
Contant ma jeune peine au lunaire mystère,
Je sentais remonter comme d'amers parfums
Ces musiques d'adieu qui scellaient sous la terre
Et mon rêve d'amour et mes espoirs défunts.
Emile NELLIGAN (1879-1941
Vous jouiez Mendelssohn ce soir-là ; les flammèches
Valsaient dans l'âtre clair, cependant qu'au salon
Un abat-jour mêlait en ondulement long
Ses rêves de lumière au châtain de vos mèches.
Et tristes, comme un bruit frissonnant de fleurs sèches
Éparses dans le vent vespéral du vallon,
Les notes sanglotaient sur votre violon
Et chaque coup d'archet trouait mon coeur de brèches.
Or, devant qu'il se fût fait tard, je vous quittai,
Mais jusqu'à l'aube errant, seul, morose, attristé,
Contant ma jeune peine au lunaire mystère,
Je sentais remonter comme d'amers parfums
Ces musiques d'adieu qui scellaient sous la terre
Et mon rêve d'amour et mes espoirs défunts.
Emile NELLIGAN (1879-1941
" A Vannes aussi, on a nos traditions. Bon des Graal, pas vraiment mais je connais un vieux qui se ballade toujous avec un saladier."
- violoniste 108
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