tisseranne a écrit :Dans "le violon intérieur", Dominique Hoppenot parle d'une élève qui a fait de super progrès en musicalité lors de vacances où elle ne pouvait pas jouer du violon (cause bruit). Alors elle mimait les gestes sur le violon en chantant la mélodie avec application. Quand elle a pu rejouer pour de bon, la différence était -paraît-il- impressionnante.
Donc tu n'es pas au chômage technique !

On peut effectivement faire beaucoup de progrès sans toucher le violon (à un moment, il faut quand même, un peu...)
J'essaie d'apprendre à mes élèves à travailler sans le violon, en leur demandant d'imaginer ce qu'ils vont faire, pour "ne pas être surpris" au moment de jouer.
Il y a deux catégories de causes aux erreurs que l'on fait en jouant.
1) "Je sais ce que je veux obtenir, mais je n'ai pas trouvé le moyen technique de le faire"
2) "J'ai une idée trop vague, la tête est en retard, je ne sais pas les notes..."
Ce qui revient, à un certain niveau, au même: Le moyen technique suppose aussi une "idée plus précise" ("la main plus par là, enlever une tension, etc...".
Conclusion: L'essentiel est dans la tête. Le travail permet d'avoir une idée de plus en plus précise de ce que l'on fait et d'enlever les doutes.
Tout le monde peut, jusqu'à un certain point, travailler sans le violon en faisant appel à son imagination musicale. Imagine-toi travaillant tel ou tel passage, en étant aussi précis que possible (que fait l'archet? que fait la main gauche? etc.). Fais appel à tes souvenirs sensoriels, il y a toujours une trace qui reste quelque part. L'avantage est que tu ne prends pas l'habitude d'entendre des "mauvaises versions", tu peux toujours imaginer parfait.
La manière dont on joue est toujours le reflet de ce qu'on imagine avant.