J'étais donc rassurée, mais quand même très en colère contre lui.
Et vendredi soir, je suis allée au conservatoire. Déjà, j'y suis allée à pied (20 minutes de marche), ça m'a permis de me défouler un peu. Au programme, j'avais une séance de 30 minutes avec le pianiste accompagnateur pour travailler un morceau, 15 minutes de battement, puis 1h15 d'atelier latino. Les 30 premières minutes ont débordé pour devenir 45 minutes dans la mesure où le pianiste avait aussi 15 minutes de battement entre moi et l'élève suivant, et j'ai donc directement enchainé. A l'atelier latino, on a fini de mettre en place le morceau qu'on avait déchiffré la semaine dernière. Si techniquement, chaque voix est très simple, la mise en place est plus complexe, puisque dans la première partie du morceau, les guitares et charangos jouent en binaire (3/4) tandis que la mélodie jouée par les violons et les flûtes est en ternaire (6/8), et sur la deuxième partie, c'est l'inverse. On a donc bien bossé et aussi pas mal rigolé.
Hé bien ça a été tout bonnement magique !
Quand je me suis retrouvée sur le trottoir devant le conservatoire, 2 heures après y être entrée, je me suis rendue compte que ça avait été deux heures de pur bonheur ! Pas un seul instant je n'avais pensé à mes embrouilles au boulot. Une vraie parenthèse dans ma soirée, une vraie bulle d'air frais. C'était grandiose !
