
Donc me voilà après une longue absence de retour pour vous raconter mes dernières trouvailles (ce qui peut aussi être fort édifiant pour des luthiers classiques !)
Depuis quelques mois existe le premier Neolin en bois autres que les traditionnels érable et épicéa.
J'ai fabriqué, par pure curioisité, un Neolin avec le fond, les éclisses et le manche en palissandre, et la table en cèdre rouge. Après tout, ce sont là des bois que l'on utilise depuis longtemps en lutherie guitare. Par hasard, mon fournisseur avait du cèdre rouge taillé sur couche... A savoir que dans la lutherie traditionnelle, les derniers à avoir fait des tables sur couche était quelques Italiens de "troisième catégorié" à la fin du 17ième sciècle. Mais puisque je m'étais lancé dans l'expérimentation...
Lors de la construction, je me suis vite rendu compte d'une différence en poids et en dureté entre le traditionnel érable et le palissandre. Mes outils n'ont pas tant apprécié que ça

Mais je vous assure que la peine valait le coup ! Sous mon vernis à l'alcool incolore, le cèdre prenait de magnifiques teintes dorées, tandis que le fond en palissandre devenait une vraie orgie de tons rouge-brun plus chauds les uns que les autres. Puis le choque au montage des cordes: Malgré le poids plus élevé de l'instrument, la puissance n'avait rien à envier aux Neolins en érable/épicéa (autrement dit: comme un violon classique TRES puissant). En même temps, le timbre avait changé, très dense et chaleureux, presque à mi-chemin entre le timbre velouté d'un violon classique et le timbre un peu rentre-dedans du Neolin.
Vous trouverez des photos de ce Neolin dans la galérie photos de mon site http://www.violin-neolin.com/ onglet "Neolin", puis déscendre sur la page; si vous voulez un avis sur ses prouesses sonores, demandez à Jean-Noël Jaspero, qui le joue:
freedom41@hotmail.fr
Je suis sûr que Strad aurait été fier de moi, d'essayer autre chose que de le copier
