L'alto, plus facile? Pour ma part cet instrument est trop gros pour moi et les rares fois où j'en ai joué, j'ai eu des tendances à la tendinite que je n'ai pas d'habitude avec le violon.
A part ça, la difficulté d'un instrument est lié à l'intérêt que lui ont porté les compositeurs. Pour l'alto, c'est venu sur le tard, mais si tu veux te frotter au concerto de Bartok, ou aux sonates de Hindemith, on en reparle.
Second violon dans des pièces baroques ou classiques, ce n'est pas toujours un défi insurmontable!
Ceci dit, la difficulté ne réside pas dans le nombre de notes! L'une des sessions d'orchestre les plus difficiles que j'ai eu à gérer, c'était les "sept dernières paroles du Christ" de Haydn, en second violon.
Jamais plus de deux notes à la seconde, mais le phrasé, l'équilibre, le dosage, c'était très dur. Plus que la "Nuit Transfigurée" de Schönberg, par exemple.
Donc, respect pour les altistes et au revoir les lieux communs.
Dans l'obscurité existe la lumière,
Ne regardez pas avec une vision obscure,
Dans la lumière existe l'obscur,
Ne regardez pas avec une vision lumineuse.
(extrait du San Do Kai, de maître Sekito)