Re: Nouveau violon en détresse...
Publié : dim. 22 août 2010 07:39
Qui te dit que c'est la touche d'origine ? et qu'elle n'a pas été changée
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c'est bien ce que je me demandaisIFred a écrit :Qui te dit que c'est la touche d'origine ? et qu'elle n'a pas été changée
Il y a des petits décalages au niveau du collage actuel, ça m'étonnerait en effet que ce soit la touche d'origine. Si en re-rabotant le manche un luthier a raboté le chevillier "par accident", ça me rassure, je ne risque pas de faire beaucoup plus de mal à ce violon de mon côté!isabelg a écrit : la partie face du chevillier touchant le sillet du haut a été rabotée. Serait-ce en lien avec une modification de l'angle de la touche?
Il me semble qu'il n' y a pas que des luthiers qui bricolent les violonsSi en re-rabotant le manche un luthier a raboté le chevillier "par accident"
C'est bien vraiIFred a écrit :Il me semble qu'il n' y a pas que des luthiers qui bricolent les violons![]()
IFred a écrit :Un luthier peu ceci dit ne pas attacher d'importance.
Tu serais étonnée de ce qui a pu se faire à certaines époques...isabelg a écrit :IFred a écrit :Un luthier peu ceci dit ne pas attacher d'importance.en fonction de la valeur du violon? Je doute que beaucoup de luthiers tiennent ce discours... je l'espère.
Eh bien il s'en passe des choses! J'ai hâte de voir ton travail sur ce violon!isabelg a écrit :Oh, tu sais, mon petit coeur de restauratrice a déjà beaucoup souffert, mais davantage face à des opérations irréversibles faites en dépit du bon sens - ou plutôt de notre bon sens actuel. Je passe davantage de temps à réparer d'anciennes interventions qu'à restaurer des objets vierges de tout traitement passé. J'ai appris à accepter cela comme un témoin d'un époque: la vision de la restauration n'était pas la même. Il fallait que ce soit durable... les restaurateurs n'avaient pas non plus une formation spécifique et n'avaient pas conscience des conséquences des traitements à long terme. D'où l'usage de clous, de tenons qui ont fait éclater le bois, de colles tellement insolubles qu'il faut mordre maintenant dans la matière originelle si on veut refaire mieux le collage. De badigeonnages de polychromies "par sécurité". Certaines merveilles de la sculpture gothique ont été plongées dans des bains de cire pour les consolider, il n'y a pas si longtemps que cela: c'était le must en matière de restauration. Souvent les opérations étaient faites aussi à la va-vite: du moment que deux morceaux séparés cassés été rassemblés, plus ou moins jointivement, ouf, l'objet était sauvé, on ne perdrait pas le bout cassé. Dans un certain sens c'est intéressant, ça fait partie de l'histoire des objets, qu'ils soient précieux ou non. Ce sont aussi des témoignages de l'intérêt qu'on a porté à un objet à une époque: s'il a été restauré, modifié, c'est qu'il possédait une valeur pour celui qui a pris cette décision. D'où mon intérêt pour l'histoire matérielle de ce violon - si vous me permettez de l'appeler violon.
Et surement un mauvais restaurant !J'essaie de mettre à la place du "restaurateur" qui a pu faire et assumer un tel acte... je me console en me disant que c'est une autre époque...