
Du samedi 21 juillet au samedi 4 août, je participe comme moniteur dans un camp pour personnes handicapées (première expérience dans le domaine, pour ma part). J'avion l'intention de prendre mon violon, je l'ai d'ailleurs pris, pour continuer de m'entraîner (éviter 15 jours sans violoner).
Seulement, voilà... le camp n'est pas très bien organisé (euphémisme-litote), ou trop organisé. Je ne vais pas m'étendre (on pourrait en faire déjà des pages !!), juste insister sur ce qui nous empêche de consacrer un peu de temps à nos activités (et notre repos).
1. Coucher tard et lever tôt : les personnes handicapées (la plupart dans le camps en question) ont leur horloge interne... mon référent (=la personne handicapées dont je m'occupe) se lève à toués jours à sept heure à matin. Mais les réunions ("colloques", qu'y appellent ça) sont censées commencer chaque soir à 22.30., ce qui est déjà fort tard. Le pire, c'est que : non seulement, elles commencent plus tard (la ponctualité des co-directeurs est loin de celle qu'ils exigent de nous), mais en plus, elles se terminent tard pour diverses raisons (pelletage de nuage notamment).
2. Les deux co-directeurs de ce camps exigent que chaque "participant" (c'est ainsi que l'on nomme et que j'appellerai dans ce message les personnes handicapées, lesquelles sont censées passer de bonnes vacances dans ce camp) soit toujours accompagné d'un moniteur au moins. Mais en plus, si nous devons quitter notre référent pour quelque raison (toilette, marre de toujours le même, etc.), nous devons non seulement demander à un autre moniteur s'il est d'accord de le surveiller, mais en plus lui indiquer pour combien de temps (ça pinaille sur les minutes). De ce fait, la souplesse et la mobilité du groupe de moniteurs sont fort réduites : peu ou prou de temps libre, peu de temps pour discuter tous les moniteurs ensembles sur les activités que nous devons trouver et organiser (les co-directeurs ne nous en donnent pas d'idées, mais se contentent de poser des questions restrictivées, liées à la sécurité, à la "représentation"* de l'activité que vont se faire les participants). Le seul réel temps libre que nous avons est le temps entre la fin du souper (qui se termine en général vers 20.30 ; nous devons encore aider les cuisinières à ranger) et le début du colloque (22.30. théoriquement). Imaginez la galère pour les moniteurs qui doivent s'occuper de deux participants, qui ne sont pas forcément au même étage du chalet et qui n'ont pas forcément le même horaire de sommeil, sans oublier que certains n'ont presque aucune autonomie (se doucher, se brosser les dents, s'habiller, aller aux toilettes, manger soi-même).

3. Toujours le manque de souplesse des horaires : les activités doivent commencer et se terminer tous les jours aux mêmes heures. Et comme nous devons trouver 7 activités disponibles par jour, qui soient adaptées aux participants, qui correspondent à peu près aux horaires fixés, qui nécessitent du matériel que nous n'avons pas forcément pensé à prendre en venant au camp (on était déjà bien chargés, et le tit bus de 15 places a juste suffi...), qui doivent respecter des conditions de sécurité, qui doivent tenir compte des incompatibilités entre participants (alors que nous, surtout les nouveaux dont moi, ne connaissions pas forcément les participants au début). Encore le manque de soutien de la part des co-direceurs, qui ne nous proposent pas des idées (sont peut-être autant fûtés que nous).
4. Beaucoup des moniteurs ont ressenti l'impression d'être "fliqués". Certes nous pouvons comprendre la nécessité de contrôler le bon déroulement des activités, mais de là à focaliser sur le fait qu'un moniteur était allongé sur son lit sans avoir averti quelque autre moniteur... en gros, c'est surtout ce TOUS les moniteurs ont ressenti (y compris ceux qui ont djà fait des camps, autrement organisés) : les co-directeurs "Ils ne nous font pas confiance.".
5. * Ils veulent que nous prévoyions des activités dans leur moindre détail pour que nous puissions expliquer les activités aux participants, afin que ceux-ci puissent avoir une représentation des activités avant de les choisir. Désolé, mais là... non seulement, ça sert pas forcément d'aller trop dans le détail puisque les projets ne correspondent jamais à leur projection/conception. En plus, pour moi, il n'y a pas meilleur moyen de construire une représentation de quelque chose chez une personne que par l'exemple-même : effectuer l'activité. On pert trop de temps, à mon avis, à la conception de l'activité. Enfin... à quoi bon détailler autant l'activité et sa représentation... les personnes handicapées pourront difficilement, pour ne pas dire jamais, s'en faire une représentation (ils aiment ce mot) aussi précise, et ont, la plupart, des difficultés qui réduisent la communication possible (et donc ses nuances).
6. S'il y a un truc qui joue pas, gnagnagna. "Je ne dis pas que ...", mais c'est tout comme. Les sophismes sont l'appanage de ceux qui ne veulent pas admettre leurs erreurs.
Bref... pour le tems libre... ya juste la nuit... mais l'on est tous crevés astheure. Même pas eu beaucoup le temps de lire le dernier Harry Potter... pas du tout pour violoner (le violon fait du bruit).
Alors, pour que je puisse commencer à entraîner Sevcik, je vous prie de bien vouloir patienter.

PS : là, c'est mon jour de congé (à la fin de ce message, je vais dormir). J'en aurai un deuxième, je vous dirai la suite des événements.

Shokin