Je propose de discuter de ce qu'on appelle en italien la cavata, c'est-à-dire : l'action d'extraire (sous entendu avec maîtrise) un son d'un instrument à cordes.
Ledit son est censé être le meilleur possible, aussi bien en termes de justesse que de timbre, couleur, dynamique etc.
On peut parler technique, certes, mais il me semble qu’il est surtout intéressant de discuter de l’intention sous-jacente aux gestes et autres pressions aptes à cavare dal violino le son voulu.
Comme le disait très bien Ivry Glitis (entre autres) « …il faut que le cerveau pense ce que l’on veut obtenir, le corps exécutera…
Et encore, ressentez vous « le frisson » lorsque la cavata è buona ?
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La cavata (en italien dans le texte)
- Briel
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- thé
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.. oui mais des fois il y a comme des interférencesil faut que le cerveau pense ce que l’on veut obtenir, le corps exécutera…



Là je dis oui..Et encore, ressentez vous « le frisson » lorsque la cavata è buona ?




- Briel
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En effet le corps exécutera après un temps suffisamment long pour que les automatismes appropriés se mettent en place, par le biais d'un entraînement en douceur.
Dans tous les cas, une "mauvaise pensée musicale" ne commandera jamais une "bonne exécution physique", ou alors ce sera le hasard non reproductible.
Quant aux sensations, je n'ai pas peur de le dire, quasi-orgasmiques qui accompagnent la buona cavata (là, si quelqu'un connaît assez bien l'italien il y a de quoi faire des bons jeux de mots), je les utilise comme repère pour vérifier au fur et à mesure de l’exécution la justesse, la couleur etc.
Autrement dit, quand ça sonne bien, cela ne passe pas inaperçu !
Dans tous les cas, une "mauvaise pensée musicale" ne commandera jamais une "bonne exécution physique", ou alors ce sera le hasard non reproductible.
Quant aux sensations, je n'ai pas peur de le dire, quasi-orgasmiques qui accompagnent la buona cavata (là, si quelqu'un connaît assez bien l'italien il y a de quoi faire des bons jeux de mots), je les utilise comme repère pour vérifier au fur et à mesure de l’exécution la justesse, la couleur etc.
Autrement dit, quand ça sonne bien, cela ne passe pas inaperçu !
- luz
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Je ne connaissait pas du tout ce terme de "cavata"....
Ma prof m'a tenu, il y a une semaine, un discours assez interessant sur cette fameuse obtention du "son voulu":
pour elle, chaque note doit être précédée d'une intention, d'une volition qui vient de l'âme et de l'intellect; elle m'a démontré que j'avais encore du travail de ce côté là en me demandant de jouer mon morceau sans vibrato: résultat, je ne pouvais pas m'empêcher de vibrer, c'était devenu un automatisme! Le vibrato doit pourtant, comme tout le reste, résulter d'une vraie volonté, pensée et sentie, de vibrer telle note...
c'est comme ça que je comprends ce que tu appelle 'cavata"...
et il me semble aller de soit que pour l'obtenir, la maitrise technique est indispensable... Et je ne crois pas qu'il suffise de "vouloir" pour "faire" (et ma prof de compléter: "je sens bien que l'intention est là la plupart du temps, mais ton manque de technique t'emprisonne"....)
Ma prof m'a tenu, il y a une semaine, un discours assez interessant sur cette fameuse obtention du "son voulu":
pour elle, chaque note doit être précédée d'une intention, d'une volition qui vient de l'âme et de l'intellect; elle m'a démontré que j'avais encore du travail de ce côté là en me demandant de jouer mon morceau sans vibrato: résultat, je ne pouvais pas m'empêcher de vibrer, c'était devenu un automatisme! Le vibrato doit pourtant, comme tout le reste, résulter d'une vraie volonté, pensée et sentie, de vibrer telle note...
c'est comme ça que je comprends ce que tu appelle 'cavata"...
et il me semble aller de soit que pour l'obtenir, la maitrise technique est indispensable... Et je ne crois pas qu'il suffise de "vouloir" pour "faire" (et ma prof de compléter: "je sens bien que l'intention est là la plupart du temps, mais ton manque de technique t'emprisonne"....)
- Briel
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Ô Luz la lumineuse, on m’a appris que le bon instrumentiste (violoniste en l’occurrence mais ceci est vrai pour n’importe quel autre instrument) sait utiliser la technique pour faire de la musique comme le bon sculpteur sait utiliser burin et marteau pour faire une statue.
Dans le deux cas, le résultat est (déjà) dans leur intention, elle-même dictée par leur sensibilité artistique. La technique sert à matérialiser ce qu’on pense. Un nombre illimité de sonorité est potentiellement dans ton violon, à toi de les extraire à bon escient, en temps voulu. On peut le dire franchement : c’est tout un art !
Dans le deux cas, le résultat est (déjà) dans leur intention, elle-même dictée par leur sensibilité artistique. La technique sert à matérialiser ce qu’on pense. Un nombre illimité de sonorité est potentiellement dans ton violon, à toi de les extraire à bon escient, en temps voulu. On peut le dire franchement : c’est tout un art !
- luz
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c'est completement vrai...on m’a appris que le bon instrumentiste (violoniste en l’occurrence mais ceci est vrai pour n’importe quel autre instrument) sait utiliser la technique pour faire de la musique comme le bon sculpteur sait utiliser burin et marteau pour faire une statue.
et c'est effectivement aussi vrai en arts plastiques: je connaissais un gars qui avait une technique du dessin hallucinante; un prof lui donne un jour pour exercice de dessiner les gens dans le metro; quelques temps plus tard, il jette un oeil à son carnet et lui dit: "c'est raté: c'est parfait du point de vue de la technique, mais on ne ressent pas à travers tes dessins ce que tu penses de ces gens, ce qu'ils te font ressentir..."
idem en musique... et je trouve que cette "chose" qui fait passer du stade de technicien à celui de musicien est très mystérieuse... personnellement je la sesn , mais je n'ai jamais rien réussi à y comprendre...
- Emmanuel B.
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