le-violon.org

Derrière chaque musicien il y a eu des parents exigeants. Au départ, vers 4 - 5 ans, le violon est un choix imposé par les parents, le professeur est très important ainsi que la méthode choisie. Je suis partisan d'une méthode semblable à la méthode Suzuki. On ne doit pas imposer à un enfant de 4 ans la rigueur de deux ans d'étude du solfège avant de toucher à un instrument (comme cela se pratique dans les académies belges).
La question est donc : imposer l'étude du violon à des enfants en bas âge et plus tard adolescents, soit; mais jusqu'ou les parents doivent aller ? Comment faire apprécier l'étude difficile du violon à des enfants ? En avez-vous eu l'expérience soit pour vous ou vos enfants ?

Le morveux il fait ce qu'on lui dit de faire . Point
Il est là pour obéir et faire ce que les parents attendent de lui .

C'est bon c'est pour rire montez pas de suite sur vos grands chevaux
Pour le solfège (le vrai le pur le dur) c'est peut-être un peu trop rébarbatif au début d'un instrument (surtout avec l'ingratitude du violon ...)
Mais dans tous les cas faut au moins qu'il apprenne à lire au moins les notes

Par rapport à l'âge, le mieux c'est quand même d'avoir un enfant qui le souhaite un minimum ( en le poussant un peu mais pas en le forçant )

Les parents peuvent aller jusqu'à la capacité de l'enfant mais pas la dépasser ( donc ça dépend des enfants )

J'aurais vraiment aimé commencer étant petit, je n'en ai pas eu les moyens ( techniques et surtout financier entre autre ... ) Y a des enfants qui "aiment le challenge" petit d'autres qu'il faut pousser et d'autres qu'il ne faut pas brusquer

c'est aux parents à prendre leur responsabilité par rapport à la personnalité (réel pas celles que les parents voudraient que leur enfant ait) de leur enfant

Je suis un peu dans ce cas là, mais pas avec le violon.
On m'a mise dans le bain de la musique trés trés trés jeune, du coup j'ai fait de l'éveil musical etc...et arrivé 4 ans il a fallut choisir un instrument. On nous les a tous présentés dans le courant de l'année, fait écouté, voir en orchestre, seul...histoire que chacun puisse faire son choix pas sur un simple coup de tête je dirais.Moi j'ai choisi le piano. Donc j'étais contente, c'était mon choix. Aprés c'est vrai que mes parents m'ont poussée à travailler chez moi. C'est un peu le rôle des parents quand les enfants veulent faire de la musique, sans pour autant aller dans l'extrème.
Mais il faut savoir s'arrêter lorsque l'enfant ne le souhaite plus. On m'a forcée à continuer pendant des années...résultat...mon piano est un chouette meuble dont on a pu admirer le blanc des touches que quelques fois en 10 ans...
Faire l'éveil/initiation, où tout autre nom, avant permet de prendre goût (ou pas) à la musique, de voir ce qu'on peut en faire, et finalement d'avoir un minimum de notions rythmiques etc... quand on aborde l'instrument. Avec les petits le solfège ne se résume pas à être derrière une table à suivre la leçon, mais à voir ce que l'on peut faire, les instruments, s'initier aux percussions...
Vala mon avis

Le solfège, c'est nécessaire, un point c'est tout ; il est vrai qu'en faire avant de commencer un instrument est peut-être pas l'idéal (surtout pour le violon, qui demande pas mal de boulot pour la tenue de l'instrument -et de l'archet surtout- au début...) mais franchement, le solfège aide beaucoup. En plus le solfège commence a être vraiment intéressant en 3e cycle (enfin, c'est quand même mieux en 3e cycle que dans la phase "lecture de notes" des premières années...) .

Ensuite, il faut faire essayer l'instrument aux enfant. Si il n'aime pas ça, il arrêtera, mais je ne connais pas un seul enfant qui n'aime pas l'instrument qu'il joue. Après, si même quand il en a marre, les parents, forcent à continuer, là oui c'est abusif...

Pour motiver les enfants, je vais me servir de mon expérience, moi qui ai entendu dès mon deuxième cours un 4eme année (fin de premier cycle) jouer le 3eme mouvement du concerto de vivaldi... mouvement que je trouvais infaisable à l'époque. Ca m'a motivé ça...

Enfin, je pense que si dès 2-3 ans, l'enfant commence à écouter de la musique classique, il sera plus motivé lors de son apprentissage ( personnellement, je retrouve des vidéos de mon enfance ou je me vois écoutant le double concerto de bach...volontairement et avec plaisir!)

Il est vrai que l'étude d'un instrument, c'est d'abord s'immerger dans une atmosphère ; or, il y a des gens qui n'y arrivent pas, et là, faut surtout pas forcer

Il n'y a pas longtemps, Didier Lockwood disait que commencer a apprendre le solfège pour un enfant avant de toucher un instrument, ce serait comme vouloir apprendre à lire et à écrire à un nourisson avant qu'il ne sache parler!

Ben c'est vrai je trouve...

Moi j'ai commencé l'éveil musical à 4 ans dans mon village mais on ne faisait que des instruments à vent, du piano ou des percussions. Mon père faisait un peu de violoncelle, ma mère de la flûte et du piano, et au bout d'un moment j'ai commencé à les tanner pour faire du violon je sais pas pourquoi, alors j'en ai fait et jamais regretté

Et le solfège j'ai commencé en même temps que l'instrument, et heureusement!

Je ne fais pas partie de ceux qui ont commencé tout petits, loin de là, mais pour le solfège, j'ai commencé sans y être forcée, et j'en ai fait 2 ans avant de commencer le violon... J'ai pas le souvenir d'avoir trouvé ça passionnant, mais je n'y allais pas en pleurant non plus.
C'était dans un "cours" délocalisé de l'école de musique, dans une salle de mon école primaire. Du coup, moi, je voyais plutôt ça comme un moyen de rester plus longtemps avec mes copines et copains d'école, un soir par semaine après la classe, et c'était plutôt sympa.

Je crois que pour donner de l'attrait à une activité (quelle qu'elle soit) auprès d'un jeune enfant, il faut surtout éviter de trop l'intellectualiser. Et aussi éviter les pressions du genre "tu te rends compte des sacrifices qu'on fait pour pouvoir te payer cette activité" (j'en ai entendu, des trucs du genre...). Un gamin de 4 ans n'y comprendra rien, un gamin de 8 ans aura tendance à prendre ça à contre-pied...

Dans une des écoles où j'enseigne, à Pontoise, il y a des présentations d'instruments en initiation musicale, j'ai régulièrement des tout-petits qui commencent le violon en l'ayant choisi.

Je suis d'accord pour dire qu'un enfant ne doit pas être forcé à faire de l'instrument ... Forcé à essayer, peut-être, pour voir ensuite s'il veut continuer ou pas. Ma mère voulait que j'essaie un instrument absolument, j'ai choisi le violon et je n'ai jamais regretté, mais je sais que si j'avais voulu arrêter la musique elle ne m'aurait jamais empêchée.
Après, le problème des méthodes comme Suzuki, c'est quand l'enfant commence à avoir un peu de niveau, il ne sait pas se débrouiller avec une partition ... Et c'est problématique pour jouer en groupe quand on a une partie tout seul. L'idéal, c'est l'éveil pendant un an, puis commencer doucement le solfège. Le plaisir de jouer passe aussi par là, je pense.

Actuellement, avec les filles 4 et 6 ans, mais elles ont commencé à 3 et 5 ans, leur prof. leur apprend le solfège au fur et à mesure des besoins pour déchiffrer au violon et pas au chant, les partitions qu'elles jouent. Au début, après quelques mois de plaisir généré par la nouveauté d'avoir un instrument, il y a eu une période difficile durant laquelle elles rouspétaient à chaque fois qu'il fallait sortit les violons. Pour le moment s'est installé une certaine routine et il y a moins de rouspétance. La question de savoir jusqu'où faut-il aller pour exiger ce travail à l'enfant est importante et les réponses de ce forum sont bien utiles.

woalith a écrit :Le morveux il fait ce qu'on lui dit de faire . Point
Il est là pour obéir et faire ce que les parents attendent de lui .

excellent!

Bon à mon avis, il ne faut pas sous-estimer l'intelligence des tout petits.
Je crois qu'il faut tout de suite enseigner le violon, avec toutes les réalités qui l'entoure, et le solfège la lecture etc..font partie de cette réalité.
L'enfant même tout petit peut être surprenant au niveau de la concentration.
Bien sûr, la concentration est plus courte chez un gosse de 4 ans que chez un gosse de 7 ans, mais le petit est généralement curieux, maléable, et si on lui parle de croche de noire, de sol et de ré, il comprendra aussi bien, que si on lui parle comme a un débile mental.
Je pense qu'apprendre direct, est bien moins couillon que d'apprendre et puis désapprendre ce qu'on a apprit pour apprendre autre chose, en plus niveau confiance:bonjour les dégâts.

christian1970 a écrit : Chacun aussi son destin...
C'était pas un hasard si Menhuin avait des parents qui pensaient qu'il faut commencer trés tôt.
Ne jugeons pas ce qui pensent qu'il faut "commencer tôt", "pousser les enfants", ils peuvent avoir des raisons qu'eux même ne connaissent pas encore.
Et pour les autres, VIVE LES PLAYMOBILS.........!!!!!!!!!!!!!!!!

Décidément, je n'arrive pas à comprendre cette opposition !
Tu veux dire que si nos parents nous font commencer à 5 ans mais qu'on ne développe pas le don, mieux vaut retourner à ses légos ???

Pour ma part, j'ai commencé "tard" (le solfège à 7 ans, le violon à 9 ans), et ça n'a pas toujours été une partie de plaisir... Ma mère (qui avait fait du violon petite, mais qui a rapidement abandonné) ne m'a jamais forcé, mais dans mes moments de doutes, elle m'a toujours poussé à continuer.
Je ne l'en remercierai jamais assez !

Maintenant, je ne suis pas virtuose, je ne serai pas violoniste professionnelle.

Mais à l'âge de 38 ans, la pratique "amateur" du violon m'apporte les plus grands moments de bonheur de mon existence.
Combien de personnes auraient pu connaître ça s'ils n'avaient pas été dégoutés, petits, parce que de toute manière, ils n'avaient pas les moyens de devenir des pros ?...

Je soulignais le fait que c'est important de profiter de son enfance. Doué ou pas.

Certains de parents de musicien professionnel "dressent" leur gamins dès le plus jeune âge pour en faire le virtuose qu'ils n'ont pas réussi à devenir.

C'est valable pour les autres professions. Ils se contrefoutent, sciemment ou non, que leur progéniture aient "une enfance" comme le vulgum pecus....