J'étouffe ...

[Alexandria]

Voilà mon problème : lorsque je me concentre sur un passage rapide, je ne sais plus respirer. J'ai essayé de monter le pupitre pour dégager la cage thoracique, mais rien n'y fait. Avez-vous déjà rencontré ce problème ?

Merci d'avance pour vos contributions.

[Stéphalti]

C'est chronique chez moi...

Ma prof m'a suggéré un exercice pour m'obliger à avoir conscience de ma respiration, (à n(utiliser qu'avec parcimonie sinon on meurt!)
Monter une gamme sur 2 ou trois octaves avec une inspiration ET une expiration sur chaque note.... (la durée de la note importe relativement peu, seule la respiration importe, mais forcément, c'est long.... très long.

Je l'ai fait plusieurs jours de suite et depuis, je gère beaucoup mieux (ou tout au moins j'ai conscience de) ma respiration.

Ce n'est peut-être pas la panacée, mais c'est un exercice auquel je n'aurais jamais pensé toute seule.

Essaye... on ne sait jamais!

[Alexandria]

Bien reçu, je te dirai si ça a marché.

[pierre]

Bien reçu, je te dirai si ça a marché.

alors ? tu respires encore ?

[isabelg]

Tu fais bien de prendre de ses nouvelles, je m'inquiète un peu, hier elle respirait de manière un peu saccadée:

[Negens]

Ne serait-il pas intéressant de caler sa respiration sur la pulse?

[Stéphalti]

Ne serait-il pas intéressant de caler sa respiration sur la pulse?

Je ne suis pas sûre... si on peut trouver une respiration la plus naturelle possible, celle à laquelle tu n'as pas besoin de penser pour qu'elle te fasse vivre, je crois que c'est l'idéal. Quand on marche dans la rue tranquillement, on ne se pose pas la question. Quand on court ça devient une autre histoire, d'ailleurs je n'ai jamais su courir à cause de ça!
J'essaye de trouver une respiration "naturelle" quand je joue mais ce n'est pas encore gagné, loin s'en faut!

[Alexandria]

Des nouvelles entre deux apnées...

Je ne sais toujours pas comment je respire. C'est un point vraiment trop subtil et j'ai abandonné . Par contre, je suis sur le vibrato en ce moment, et cela me demande énormément de vigilance et de détente en même temps. Sans doute que la respiration va se régler par ce biais.

Merci de vous être inquiétés ! Au fait, comment cela se passe pour vous ?

Ne serait-il pas intéressant de caler sa respiration sur la pulse?

Pas possible : le rythme de l'oxygénation du corps et le tempo de la partition n'ont rien à voir. Le mental doit surmonter cette difficulté supplémentaire à tout prix. C'est le sujet de mon post.

[isabelg]

Merci de vous être inquiétés ! Au fait, comment cela se passe pour vous ?

je respire un bon coup, je retiens ma respiration et je me lance. Je ne m'autorise à respirer à nouveau qu'à la fin du morceau. Ca fait superbement travailler la vitesse! La chaconne en 47''

Non, sérieusement, je ne me suis jamais trop préoccupée de la question car je n'en ai pas ressenti d'effets de tension ou d'essoufflement. Par contre dans certains passages j'essaie de plus en plus d'utiliser la respiration pour accompagner l'ampleur de mes gestes. Même si la respiration doit être aussi naturelle que possible, comme le dit Steph, je la vois aussi comme une source d'expressivité, reproduisant peut-être un peu les inspirations que prendrait un chanteur pour chanter ce qu'on joue.

[Thibault]

Pour moi, ça s'est réglé tout seul. En partie au moins.

J'avais tendance à bloquer ma respiration quand j'ai repris l'alto, ma prof m'a fait la remarque à plusieurs reprises. Et ça s'accompagnait d'une crispation générale du corps, j'étais un peu stressé à l'idée de ne pas y arriver. La respiration est redevenue plus normale avec le retour d'un peu plus d'aisance et de décontraction.

Alors question bête : est-ce que tu ne bloques que la respiration ? ou bien aussi les épaules, le dos, etc ?

[Alexandria]

Alors question bête : est-ce que tu ne bloques que la respiration ? ou bien aussi les épaules, le dos, etc ?

Ceci n'est pas une question bête ou j'en suis une (les deux sont également possibles) !
J'ai conscience de serrer fort la mentonnière avec la mâchoire car au bout d'un moment, ça peut glisser par en dessous. Ca dépend vraiment du vêtement. Petit-à-petit, cette tension est digérée en force musculaire et le reste du dos s'en détend proportionnellement. Dans les positions à partir de la 4°, je ne tiens pas encore très longtemps. Tout cela participe de la musculation violonistique, cela ne me pose pas de problème.

je respire un bon coup, je retiens ma respiration et je me lance. Je ne m'autorise à respirer à nouveau qu'à la fin du morceau. Ca fait superbement travailler la vitesse! La chaconne en 47''

Non, sérieusement, je ne me suis jamais trop préoccupée de la question car je n'en ai pas ressenti d'effets de tension ou d'essoufflement. Par contre dans certains passages j'essaie de plus en plus d'utiliser la respiration pour accompagner l'ampleur de mes gestes. Même si la respiration doit être aussi naturelle que possible, comme le dit Steph, je la vois aussi comme une source d'expressivité, reproduisant peut-être un peu les inspirations que prendrait un chanteur pour chanter ce qu'on joue.

A priori tu as résolu le duo tension musicale/détente physique ou tu es de toute façon plus avancée que moi : la chaconne en 47", je ne l'ai pas encore faite...

J'ai envoyé le sujet, mais je crois que c'est un peu la boîte de Pandore. Le jour où je l'oublie, ça sera bon signe !

[isabelg]

A priori tu as résolu le duo tension musicale/détente physique ou tu es de toute façon plus avancée que moi : la chaconne en 47", je ne l'ai pas encore faite...

eh, je plaisantais! la chaconne je ne serais pas capable de la faire, même en 47 minutes!
Je te recommande dans un premier temps de revoir ton mode de soutien du violon, en changeant ton épaulière ou en en modifiant la hauteur. J'avoue pour ma part en être dépendante, et je ne suis à l'aise que si mon violon tient facilement tout seul sans l'aide du bras gauche, et sans serrer avec le menton. Peut-être que te libérer de cette contrainte libèrera déjà un peu ta respiration.

[Stéphalti]

Pour ce qui est de mon évolution avec la respiration, il y a des jours avec et des jours sans. Quand je commence à coincer, tout va avec, et le son redevient aigrelet... tout comme je déteste. Et si je lâche, tout s'arrondit. Mais vraiment, je constate que tout est lié. Et essentiellement à l'archet. Je bosse ma main gauche comme une malade, mais tout reste faux tant que l'archet n'est pas tranquille.... et la respiration c'est pareil.
Quand j'arrive à accompagner l'archet d'une respiration détendue, et qu'en plus j'arrête de me dandiner dans tous les sens en jouant, la métamorphose est vraiment spectaculaire.
Mais pour le moment rien de tout cela n'est automatique, alors concentration et décontraction.... pas toujours facile à concilier.

J'y travaille, j'y travaille

[Stef Moulun]

ça m'arrive aussi, pas au point d'étouffer quand même, mais une bonne crispation générale qui n'aide en rien. J'ai trouvé une truc qui m'aide : je chante le passage en le jouant. Au début c'est assez mais après quelques répétitions, ça va vraiment mieux. Tu peux tenter, ça coûte rien.

[Alexandria]

J'ai un début de réponse ! Un fil à tirer au bout duquel je ne sais absolument pas ce qui se trouve...

Je crois qu'il faut considérer le pousser comme une inspiration et le tirer comme l'expiration. L'archet est à rapporter à la colonne vertébrale, les cervicales correspondant à la pointe, vu l'angle de mouvement. Comme le violon est un instrument strictement binaire, il faut le rapporter à l'instrumentiste. J'ai honte de balancer cette hypothèse comme ça, je ne sais pas où cela mènera. Je ne vois pas pour l'instant son intéret pour la vitesse. J'espère également que cela n'a pas été déjà décrit dans un livre que je n'aurai pas lu... Le ridicule ne tue pas ! Je m'y mettrai sans doute un jour.