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Bonjour,

J'aimerais avoir quelques astuces pour gagner en vitesse d'exécution. Je me sens comme dans un grand huit : j'ai la trouille de me casser la figure et de me tétaniser au lieu de faire les notes correctement. Les traits semblent plus rapides que ma capacité à les concevoir. Comment avez-vous résolu cette difficulté ?

Merci pour vos réponses.


Je vois que cela est traité dans un précédent sujet : post110873.html?hilit=vitesseconseil#p110873. En fait, j'ai besoin d'être rassurée...

Alexandria, la question a également été abordée il y a quelques temps dans ce sujet : topic7269.html
Je pense que tu y trouveras des éléments techniques qui pourraient t'intéresser.

Sinon, sur un point de vue purement psychologique, je peux te raconter un peu ma vie...
En ce moment, je travaille un duo avec une copine, et j'ai tout un passage relativement rapide (ce sont des triolets, à une pulsation de 108 à la noire), séparés en fait en deux parties très différentes : la première avec des notes toutes distinctes, qui se suivent un peu comme des gammes, et la seconde avec des motifs répétitifs en alternance sur deux cordes :



Autant pour la première partie (avant B), la technique du travail au métronome en accélérant très graduellement a rapidement porté ses fruits, autant sur la seconde (à partir de B) j'ai eu un blocage qui venait surtout de la technique d'archet. Mais systématiquement; je me plantais à la troisième mesure de B, ainsi que la 3ème mesure de la seconde ligne de B, à cause de la petite variante dans le doigté sur le 4ème temps. Du coup, je me crispais à l'approche de ces passages, ce qui rendait mon plantage encore plus inévitable ^^
Et à force de répéter le passage, en abandonnant l'idée de forcer le tempo, en restant à une pulsation où j'y arrivais, je me suis rendue compte que je prenais confiance en moi. Que j'arrivais à aller de plus en plus vite. Et maintenant, ça passe sans problème au tempo attendu, alors qu'il y a 3 semaines, j'aurais dit que c'était mission impossible !

Mais de façon générale, je crois que le secret est simple : il faut garder un archet très court, et luter contre ce réflexe qui consiste à allonger l'archet quand on se sent en difficulté...

Merci pour ta réponse efficace Claire91. Je vais prendre le temps d'analyser ta réponse à tête reposée, cela devrait bien marcher.

Les difficultés dans les traits viennent bien souvent davantage de la peur de les rater que de la difficulté technique elle-même...
Un truc que me répète souvent ma prof, quand elle voit que je commence à me crisper, c'est "fais toi confiance : tu sais le faire, tu y arrives très bien".

Alors oui, le travail technique a une grande influence, mais après, c'est surtout de trouver un état d'esprit serein au moment où on commence à jouer, qui importe

Bien vu !
Laisser les soucis en dehors de la boîte de violon et devenir une page vierge sur laquelle le violon s'imprime, le rêve !

(Je vais me calmer...)

Claire91 a bien résumé le problème. Pour aller vite il faut savoir ce que l'on doit faire;la moindre hésitation et hop on est en retard d'un temps. Il faut donc analyser la difficulté, essayer plusieurs doigté (ou coup d'archet) assez rapidement puis travailler de plus en plus lentement jusqu'à la perfection.( c.a;d sans aucun ratage) ensuite on peut accélérer progressivement.
Un fois le mécanisme acquis on peut jouer plus rapidement en en inclinant le poignet gauche vers le petit doigt mais attention d'une part les doigts perdent un peu en précision et d'autre part si cette position devient une habitude elle peut entraîner des troubles sérieux.

Merci pour vos réponses. S'il y avait d'autres précisions, je suis bien sûr preneuse.

Claire91 a écrit :Les difficultés dans les traits viennent bien souvent davantage de la peur de les rater que de la difficulté technique elle-même...
Un truc que me répète souvent ma prof, quand elle voit que je commence à me crisper, c'est "fais toi confiance : tu sais le faire, tu y arrives très bien".

Alors oui, le travail technique a une grande influence, mais après, c'est surtout de trouver un état d'esprit serein au moment où on commence à jouer, qui importe

Je dis souvent à mes élèves que les deux secrets pour jouer vite sont:
1) D'avoir une idée précise de ce que l'on joue (l'esprit doit toujours précéder le geste, et s'il reste la moindre ambiguïté, c'est quasiment sans espoir), pouvoir anticiper suffisamment longtemps à l'avance, et d'anticiper par groupe (parfois la tendance de faire du note à note subsiste longtemps)
2) Trouver les gestes les plus courts et les plus simples (côté main gauche et/ou archet)

La peur de rater ramène à mon premier point, si l'on pense au risque, c'est que l'on ne pense pas à ce que l'on fait, ou pas complètement. Ce que l'on fait est alors révélateur de la représentation que l'on a de ce passage, au moment où l'on joue: On imagine le passage raté, on le rate! Mais parfois la peur fait que l'on se concentre davantage sur l'essentiel.

Il me semble que ce sujet nous transporte dans un autre aspect de la pratique:Le rythme et la respiration. j'ai remarqué que le "ratage" part souvent d'un mauvais appui ou d'une mauvaise accentuation. Par exemple la gamme en tierce est bien réalisée alors que le même passage dans un quatuor devient une difficulté.