cécilius a écrit :Je parlais des conservatoires municipaux où beaucoup d'enfants étudient, même si ce sont plutôt des écoles de musique. Les niveaux semblent différents suivant les municipalités et pourtant on y passe des examens classés en cycles. L'entrée ne se fait pas avec CV, lettre de motivation, etc...
Dans ce cas là, tu entres en fonction des places disponibles : c'est en général priorité aux anciens élèves (dans une école d'une ville voisine de la mienne, les adultes ne peuvent pas rester plus de trois ans), et pour les suivants, c'est dans l'ordre d'inscription. Il y a toujours des départs, entre les enfants qui abandonnent parce qu'ils veulent essayer autre chose, les lycéens qui changent de ville pour leurs études, les familles qui déménagent... donc toujours de nouvelles places chaque année.
Et pour les examens, les élèves sont présentés quand les profs les jugent prêts (et s'ils en ont envie : dans certaines écoles de musique, il n'y a rien d'obligatoire).
Et là encore, on est jugé sur le programme présenté, pas sur un dossier scolaire
Dans ces cas là, la notion de "niveau" ne s'applique pas vraiment à l'école de musique dans son ensemble.
La réputation locale d'un prof peut jouer sur les inscriptions, en revanche.
Mais le bon renouvellement des élèves (avoir suffisamment de nouveaux pour remplacer ceux qui partent) est un critère souvent plus important que le niveau global des élèves, pour ces écoles.
Les enseignants se battent davantage avec les rythmes scolaires et la multiplication des activités pour les enfants (il est de plus en plus difficile pour les profs de remplir leurs classes les mercredis après-midi, sans même parler du mercredi matin, alors qu'avant c'était la plus grosse journée pour ces profs) ; alors la question de savoir si les élèves vont faire leur premier cycle en 2 ans où s'il vont rester 6 ans dans chaque cycle ne se pose pas vraiment...
Ma prof de violon me disait que pour l'année prochaine, elle avait très peu de nouveaux élèves enfants, mais qu'en revanche, elle avait plusieurs adultes débutants qui s'étaient inscrits.
Il n'est pas question ici de former des futurs professionnel, mais simplement de faire en sorte que l'apprentissage-plaisir du violon perdure.
C'est un instrument qui souffre d'une image élitiste. Les soucis des écoles municipales ne sont pas du tout du même ordre que ceux des conservatoires.
Bon, là je parle comme si c'était une généralité... je ne fais que rapporter les discussions que j'ai eu avec les profs d'écoles de musique de mon entourage. C'est peut-être typiquement lié à la banlieue parisienne, où de nombreuses structures coexistent.