Chanterelle a écrit : Je ne vois pas pourquoi on fait une fixation sur cette fameuse marque loupée...
Toi, tu ne vois pas pourquoi parce que tu ne raisonnes pas comme nous. Tu sautes plein d'étapes non validées pour obtenir la réponse que tu attends à la question que tu poses. Pas nous. Il nous faut valider chaque étape pour passer à la suivante.
Dans ce petit jeu, je te rappelle que tu nous a tiré dessus en plein vol sans avoir attendu la fin de la partie, un peu comme si au Cluedo un joueur sortait les cartes de l'enveloppe en pleine partie.
Donc oui, nous bloquons sur ces trois marques.
Pourquoi sommes nous bien placés pour parler de marque au fer ? Et bien je vais parler de moi
Je viens de marquer un archet ce matin. Hier un autre. Etc. A raison de 40 archets par an depuis 12 ans, plus les quelques 200 précédents faits en 15 ans, ça fait pas loin de 700 archets. Marqués deux fois chacun. 1 400 marquages. J'ajoute les quelques 300, 400 (que sais-je) chevalets et les instruments fabriqués... on doit friser les 2 000 marques au fer posées.
Donc ça me fait bizarre de voir un collègue du 18 ème siècle faire ça. Je ne valide pas. Je bloque. Et je ne suis pas le seul.
Tu nous as dévoilé les marques quand la partie était finie. C'était une bonne idée car on a bien vite vu comment le raisonnement s'installait et la direction que prenait les intuitions. Sauf que ça n'allait pas dans le bon sens pour la réponse que tu attendais. Il y avait pour nous des points en cours de validation.
Ainsi toutes les hypothèses et supputations qui suivent n'ont aucune valeur à nos yeux car nous sommes très rigoureux et méthodiques.
Le pompon, c'est que révéler les marques a contribué à s'écarter de la réponse que tu attendais.
A parte : pourquoi les archetiers signent deux fois leurs archets ? (deuxième marque sous la garniture)
En fait, on pense à priori que c'est pour combattre les faussaires qui ne pourront pas signer deux fois à cause de la garniture.
La raison est plus technique que ça. Chaque morceau de pernambouc présente des caractéristiques différentes : densité, dureté, sens du bois. Le pan sur lequel nous marquons peut être de nature extrêmement différente d'un archet à l'autre et il est fondamental de pouvoir tester sur le même pan et le même bois la température de sa marque avant de faire la marque visible et parfaite. Il m'est souvent arrivé de chauffer un peu plus ou au contraire de laisser refroidir ma marque avant d'apposer la deuxième.
A noter : il n'y a pas ce problème sur les instruments car on ne chauffe pas la marque pour marquer l'érable ou l'épicéa, donc il faut vraiment être un branquignol pour se louper.
A parte 2 : même si le violon a été présenté dans une vente comme "de" l'auteur en question, il faut noter qu'il n'a pas été vendu et qu'il n'a donc pas fait l'objet d'une certification écrite après la vente par l'expert, le catalogue n'ayant pas valeur de certificat d'authenticité.
A parte 3 : pour "pernambouc", le correcteur d'orthographe me donne comme solution : topinambour
