Voilà, je me suis remise à un exercice que ma prof m'avait conseillé l'année dernière vite fait en passant:
il s'agit de jouer une note en tiré puis poussé (et inversement) sans que dans le son on entende le changement de coup d'archet...
J'ai rebossé ça aujourd'hui 10 mn (euh bon j'avoue 5 minutes en fait)
et je me demandais l'intêret de cet exercice...si vraiment on veut pas entendre de coupure dans le son, et ben on fait des notes liées non?
Ben l'intérêt, il vient assez rapidement à partir du moment où tu fais de l'orchestre : quand tu as 24 temps ou plus à tenir en pianissimo, et crois-moi ça arrive souvent, vaut mieux éviter de repousser l'archet trop violemment, c'est franchement moche...
L'idée, c'est d'être le plus régulier possible, dans ce genre de passages, et effectivement, ça demande de l'habitude !
"Une note fausse jouée timidement est une fausse note. Une note fausse jouée avec autorité est une interprétation..."
l'intérêt est bien simple c'est qu'une fois que tu auras une belle phrase liée à faire dans un morceau , il faudra que l'auditoire entende le moins d'à-coups possibles ce qui comme dit alcyld est "franchement" moche et anti-musical .
Il y a beaucoup d'oeuvres où les liaisons (dans le sens musical du terme) dépassent les possibilités de l'archet, et où il faut pouvoir donner l'impression d'un legato, tout en changeant d'archet (Schumann, Mendelssohn, par exemple).
D'autre part, tout exercice difficile, qui demande du contrôle, est intéressant, dans la mesure où cela t'oblige à trouver des solutions, à te dépasser, même si le résultat n'est pas 100% exploitable musicalement (les sons filés, par exemple). Selon le contexte musical, il y a des millier de façon de tirer, pousser, changer d'archet, dont une correspond à ce que tu entends vraiment et que tu veux réaliser. Il faut alors avoir le contrôle suffisant pour pouvoir le réaliser, ou alors être déçu/frustré par le résultat, ou pire, se contenter de peu ou de moins bien.
Dans l'obscurité existe la lumière,
Ne regardez pas avec une vision obscure,
Dans la lumière existe l'obscur,
Ne regardez pas avec une vision lumineuse.
(extrait du San Do Kai, de maître Sekito)
toto a écrit :c'est un exercice récurrent, simple et constructif
quand tu as 24 temps ou plus à tenir en pianissimo
tu fais allusion à quelle œuvre en particulier ?
Je ne sais pas, mais le "in paradisium" du requiem de Fauré, par exemple, dans le genre, c'est pas mal! La partie de second violon dans le 8ème quatuor de Chostakovitch (au début), ou la fin du 3ème.
La fin du concerto de Berg, aussi...
Liste non limitée...
Dans l'obscurité existe la lumière,
Ne regardez pas avec une vision obscure,
Dans la lumière existe l'obscur,
Ne regardez pas avec une vision lumineuse.
(extrait du San Do Kai, de maître Sekito)
Alcyd a écrit :Ben l'intérêt, il vient assez rapidement à partir du moment où tu fais de l'orchestre : quand tu as 24 temps ou plus à tenir en pianissimo, et crois-moi ça arrive souvent, vaut mieux éviter de repousser l'archet trop violemment, c'est franchement moche...
L'idée, c'est d'être le plus régulier possible, dans ce genre de passages, et effectivement, ça demande de l'habitude !
oui, à tel point qu'en certains cas, on se débrouille pour ne pas changer d'archet en même temps !